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Lifestyle - Mode

Jack O’Connell dans le rôle d’Alexander McQueen

Alexander McQueen et sa fascination de la mort.

Sans doute le créateur le plus génial de sa génération, Alexander McQueen, né en 1969, s'est donné la mort en févier 2010, peu après de décès de sa mère, laissant sa dernière collection automne-hiver 2010 inachevée. Un peu moins d'un an plus tôt, il avait livré une collection prêt-à-porter hivernale « dramatique », au sens anglo-saxon du terme, soit extrêmement théâtrale, où dominait une palette rouge-noir-blanc. Teintée d'ironie, cette collection se lisait comme un palimpseste de l'histoire moderne de la mode et chahutait brillamment les pieds-de-poule de Dior, ses jupes corolles et ses vestes Bar, ainsi que les tweeds de Chanel. Les mannequins avaient la bouche barbouillée de rouge à la manière des poupées gonflables et leurs coiffures extravagantes étaient réalisées avec du film plastique et des cannettes de toutes dimensions peintes en noir ou blanc. Tout cela ressemblait à une invitation à faire table rase des codes ressassés et passer à autre chose. Hanté de mémento mori et autres vanités, AMQ utilisait la mode comme un médium narratif et n'avait de cesse d'exprimer, à travers le costume, sa vision de l'histoire – notamment l'histoire de l'Angleterre – comme une suite de tragédies, et annoncer sa perception du futur en silhouettes humanoïdes empruntées à l'univers des insectes.
Dès 2011, une sublime exposition itinérante, qui a culminé au V&A de Londres sous le titre Savage Beauty, s'est attachée à montrer l'étrange et fascinant univers, plus gothique que romantique, de ce roi rebelle de la mode, Icare qui avait volé un peu trop près du soleil. Peu de visiteurs ont échappé au syndrome de Stendhal qui les gagnait dès la sortie, notamment après le tableau final où Kate Moss en hologramme dansait en voiles blancs telle un feu blanc et spectral dans une pyramide de verre.
La maison Pathé annonce le tournage, l'année prochaine, d'un film sur Alexander McQueen inspiré de la biographie du créateur, Blood Beneath the Skin, écrite par Andrew Haigh en 2015. McQueen sera campé par Jack O'Connel (apparu dans Invincible et Money Monster de Jodie Foster). Selon Pathé, « le film explore le processus créatif d'Alexander McQueen au cours des 6 mois précédant le show, les moments de rire qui venaient facilement avec ses amis et sa famille, et la pression due aux exigences infinies du monde de la mode. Le film célèbre un génie visionnaire dont les créations transcendent la mode et en font un art ».

Sans doute le créateur le plus génial de sa génération, Alexander McQueen, né en 1969, s'est donné la mort en févier 2010, peu après de décès de sa mère, laissant sa dernière collection automne-hiver 2010 inachevée. Un peu moins d'un an plus tôt, il avait livré une collection prêt-à-porter hivernale « dramatique », au sens anglo-saxon du terme, soit extrêmement théâtrale,...

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