Les forces islamiques du camp de Aïn el-Héloué ont accueilli hier, pendant qu'elles tenaient leur réunion hebdomadaire, une délégation féminine conduite par l'épouse de l'« émir » du groupe État islamique dans le camp, le jihadiste Imad Yassine, arrêté il y a quelques semaines par un commando des services de renseignements de l'armée.
Les forces islamiques ont repris à leur compte les doléances de l'épouse de Yassine, Em Hicham, en faisant part dans leur communiqué de leur inquiétude quant à l'état de santé du jihadiste « qui n'a toujours pas comparu devant le juge d'instruction ». Elles ont promis de suivre cette affaire, après avoir déploré le fait que « sa famille n'ait pu entrer en contact avec lui ou lui rendre visite alors qu'il est détenu depuis un mois ».
Le communiqué des forces islamiques a été mal accueilli dans les milieux politiques de Saïda où l'on a reproché à ces dernières d'avoir « pris fait et cause pour un terroriste qui représentait un danger pour le camp et pour le Liban ». Citées par l'agence locale, al-Markaziya, des sources politiques de Saïda ont invité les forces islamiques à « ne pas recourir au chantage qui n'est pas dans leur intérêt ».
Durant leur réunion, ces forces avaient également passé en revue la visite du nouveau directeur général de l'Unicef, Hakam Chehwane, au camp, et évalué les lacunes au niveau de l'apport de cette agence des Nations unies. Elles ont décidé de demander à M. Chehwane de réviser la politique adoptée par l'Unicef à l'égard des réfugiés palestiniens, de manière à ce que ces derniers puissent « bénéficier du minimum qui peut leur permettre de mener une vie digne ».
Durant sa tournée dans le camp, le nouveau directeur général de l'Unicef avait assuré ses interlocuteurs que les difficultés financières de l'Unicef ne l'empêcheront pas d'assurer les services de base aux réfugiés palestiniens.
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