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Liban - Présidentielle

Nasrallah : Nous voterons Aoun et montrerons nos bulletins aux caméras si besoin

Le secrétaire général du parti Hezbollah a affirmé qu'il « n'y aura de retour de Syrie qu'en cas de victoire », et qualifié de « sacrifice » le fait d'accepter l'arrivée de Saad Hariri à la présidence du Conseil.

« Les relations entre Amal et le Hezbollah sont extrêmement fortes », a dit Hassan Nasrallah. (capture d’écran)

C'est sur un ton qui se voulait rassurant envers ses alliés, mais ferme dans ses allusions à l'encontre de ses adversaires politiques, que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'est exprimé hier sur la présidentielle. Il a déclaré notamment que le soutien du chef du courant du Futur, Saad Hariri, à la candidature de Michel Aoun, chef du bloc du Changement et de la Réforme, à la présidence, ouvrait la voie à la tenue de l'élection présidentielle. Il a par ailleurs réaffirmé avec force que son bloc parlementaire allait se présenter « à la prochaine séance électorale » et voter pour Michel Aoun, son allié de longue date.
Lors d'un discours télévisé prononcé à l'occasion d'un hommage rendu à Hatem Hamadé, un commandant militaire du Hezbollah tué au combat en Syrie, le leader chiite s'est évertué à minimiser les réticences exprimées par ses alliés, notamment le président du Parlement et leader du mouvement Amal, Nabih Berry, et le chef des Marada, Sleiman Frangié, également candidat à l'élection présidentielle. Soucieux de dissiper les inquiétudes des uns et des autres concernant l'échéance présidentielle, il a souligné que les différentes parties « arriveront à la séance de vote après avoir conclu une entente et après avoir compris leurs réticences mutuelles ».
« Le soutien de Saad Hariri à Michel Aoun constitue un développement positif ouvrant concrètement la voie à la tenue de l'élection présidentielle », a déclaré Hassan Nasrallah, déplorant cependant que « le discours de M. Hariri à cette occasion était dirigé contre le Hezbollah du début jusqu'à la fin », et affirmant « ne vouloir en retenir que le côté positif ».
Saad Hariri avait annoncé jeudi dernier son soutien à la candidature de M. Aoun à la présidence de la République, ouvrant ainsi la voie à l'élection présidentielle, après deux ans et demi de vacance à la tête de l'État. Le général Aoun jouit déjà de l'appui du Hezbollah, mais aussi des Forces libanaises. La prochaine séance parlementaire est prévue pour le 31 octobre.
Bien que Hassan Nasrallah ait déclaré ne pas vouloir répondre aux critiques lancées par M. Hariri, il a cependant précisé que son parti aurait pu, tout en continuant d'appuyer la candidature de Aoun, refuser de donner son accord pour que le chef du courant du Futur accède au poste de Premier ministre, « ce qui aurait torpillé d'emblée l'élection présidentielle ». Tout en précisant que des pourparlers avaient lieu depuis des semaines et que le général Aoun, tout comme le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, avaient sondé son opinion sur la question, il a précisé que son parti « n'a pas d'objection » à l'arrivée de Saad Hariri à la tête du gouvernement. Faisant écho au discours de ce dernier qui avait parlé de « sacrifice » lors de sa déclaration d'appui au général Aoun, Hassan Nasrallah a martelé : « Nous faisons un grand sacrifice quand nous déclarons n'avoir pas d'objection à l'arrivée de Saad Hariri à la présidence du Conseil. Un grand sacrifice, dans tous les sens du terme. »

« Ne croyez pas ceux qui sèment la zizanie »
Se moquant ouvertement « de tous ceux qui attendent une réponse du Hezbollah concernant l'élection présidentielle », le leader chiite a clairement réaffirmé l'appui de son parti au candidat du CPL. « À la prochaine séance parlementaire consacrée à l'élection présidentielle, tous les membres du bloc de la Fidélité à la résistance seront présents et voteront pour le général Michel Aoun, a-t-il lancé. Et si le règlement du Parlement le permet, nous montrerons nos bulletins de vote devant les caméras afin de couper l'herbe sous les pieds de tous ceux qui sont prêts à semer la zizanie. »
Comme s'il voulait éviter une crise de confiance avec le CPL, Hassan Nasrallah s'est adressé directement aux partisans de ce mouvement, leur disant : « Alors que nous entrons, nous l'espérons, dans la dernière ligne droite avant l'élection présidentielle, ne permettez à personne de ruiner notre relation (...) ou de suggérer que le Hezbollah ne veut pas l'accession du général Aoun au pouvoir. (...) Le Hezbollah a-t-il jamais omis de participer à une séance d'élection au cours de laquelle il aurait été élu ? Depuis le début, nous sommes fidèles à notre engagement envers la candidature du général Aoun, malgré la candidature d'un autre allié, le ministre Sleiman Frangié. »
Le leader du Hezbollah est longuement revenu sur les divergences qui sont apparues entre MM. Aoun et Berry, soulignant, à tous ceux qui se demandent pourquoi le Hezbollah n'est pas davantage intervenu pour y mettre fin, que « l'alliance, ce n'est pas le suivisme ». « Les relations entre Amal et le Hezbollah sont extrêmement fortes », a-t-il ajouté, précisant que les deux formations chiites « se seront entendues avant la prochaine séance consacrée à l'élection présidentielle ».
Se disant ouvert au dialogue et affirmant qu'il agira pour calmer les inquiétudes, Hassan Nasrallah a déclaré que « personne, ni chez nos alliés ni dans l'autre camp, n'imagine un retour au désordre ou à la guerre civile », démentant des propos dans ce sens attribués à des sources d'Amal.
Une grande partie du discours du secrétaire général du Hezbollah était par ailleurs consacrée au volet régional, notamment syrien. Il y a déclaré notamment que « la bataille d'Alep est décisive pour toute la région, car elle aura d'importantes conséquences militaires et stratégiques ».
Mais son allusion la plus remarquable sur l'implication de son parti dans le conflit syrien a sonné davantage comme une réponse cinglante à ses adversaires libanais, qui critiquent régulièrement sa présence militaire dans le pays voisin. « Pour notre part, le seul scénario qui nous ramènerait au Liban serait celui d'une victoire en Syrie, a-t-il affirmé. (Nous n'abandonnerons le combat que) quand cet axe (NDLR : celui du régime syrien et de son allié iranien, aux côtés desquels combat le Hezbollah) sera vainqueur en Syrie, quand le projet opposé s'écroulera, celui de la partition, de l'emprise des groupes takfiristes et de ceux qui les soutiennent. »
Il a conclu : « Nous poursuivrons le combat jusqu'au bout. Que personne ne compte sur notre défaite ou notre retraite, ou une quelconque faiblesse de notre part. »

C'est sur un ton qui se voulait rassurant envers ses alliés, mais ferme dans ses allusions à l'encontre de ses adversaires politiques, que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'est exprimé hier sur la présidentielle. Il a déclaré notamment que le soutien du chef du courant du Futur, Saad Hariri, à la candidature de Michel Aoun, chef du bloc du Changement et de la...

commentaires (5)

CES PAROLES MONTRENT LA PERPLEXITE DANS LAQUELLE IL SE DEBAT AU PIED DU MUR OU ON L,A COINCE !

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 10, le 24 octobre 2016

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Commentaires (5)

  • CES PAROLES MONTRENT LA PERPLEXITE DANS LAQUELLE IL SE DEBAT AU PIED DU MUR OU ON L,A COINCE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 10, le 24 octobre 2016

  • et quid du secret du vote?

    Le Herisson

    16 h 01, le 24 octobre 2016

  • UN HOMME DE PAROLE , DE CONVICTION ET D'OBJECTIFS AVOUES POUR LE BIEN DU LIBAN . EN FACE DE LUI QUE DES BRAS CASSES , OU SI CA HEURTENT CERTAINS , DISONS DES PIEDS NICKELES !

    FRIK-A-FRAK

    12 h 35, le 24 octobre 2016

  • ON SE LAVE LES MAINS POUR LA PRESIDENTIELLE ET ON GARDE LA TORPILLE POUR SAAD HARIRI UNE FOIS PREMIER MINISTRE... DU PONCE PILATE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 00, le 24 octobre 2016

  • le plus difficile a entre et ce qui a ete omis par l'orient le jour c'est quand il a affirme: "nous n'avons pas voulu aller au parlement parceque cela aura fait elire quelqu'un d'autre" Voila a quoi ce resume notre republique bananiere. Un parti politique armé decide de contrevenir la constitution qui est tres claire pour faire arreter tout le processus jusqu'a ce que les autres decident d'aller dans son sens. Grande jurisprudence qui se repetera surement dans le futur. une course presidentielle a une date definie et il faut etre pret a la gagner a cette date la. On ne peut, ni la rapprocher, ni l'eloigner.

    George Khoury

    10 h 30, le 24 octobre 2016

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