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Liban - Sécurité de l’État

Pharaon évoque son « éventuelle démission »

Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, est revenu hier sur le dossier de la Sécurité de l'État, laissant entendre que si la crise persiste à ce niveau, il pourrait démissionner.
Pour rappel, le fonctionnement du département de la Sécurité de l'État est depuis quelques mois perturbé, voire quasiment paralysé, en raison notamment d'une décision du ministre des Finances de soumettre toute décision émanant du directeur général de ce service, le général Georges Karaa (grec-catholique), au contreseing du directeur adjoint de ce service, Mohammad Toufayli, de confession chiite.
Lors d'une conférence de presse tenue hier à son bureau, à Achrafié, et consacrée à cette affaire, M. Pharaon a déploré la paralysie du service sécuritaire, sujet de litige, affirmant qu'« indépendamment de toute considération, le blocage de la Sécurité de l'État est inacceptable », allant jusqu'à évoquer sa « probable démission du gouvernement » si le torpillage de cette institution sécuritaire se poursuit.
M. Pharaon venait de répondre à une question sur l'existence d'un conflit personnel entre M. Karaa et le Premier ministre, Tammam Salam. « Le chef du gouvernement est libre de ne pas accueillir le directeur général de la Sécurité de l'État ou de ne pas le convoquer à une réunion sécuritaire, mais abstraction faite de tout point, il est inadmissible que ce service puisse être paralysé », a-t-il martelé.
Sur le rôle que jouerait également le président du Parlement, Nabih Berry, dans le cadre de ce dossier épineux, le ministre du Tourisme a soulevé plusieurs interrogations : « De quel Nabih Berry parlons-nous ? Du parrain du dialogue qui tend sans cesse à rapprocher les points de vue ? Ou de celui dont on dit qu'il a un rôle dans cette crise, sachant pourtant que la Sécurité de l'État a été créée sur sa proposition ? »
« Un grand point d'interrogation se pose face à la volonté de saboter ce département », a relevé M. Pharaon, indiquant que « les motifs invoqués pour justifier cette paralysie ne sont pas convaincants ».
Le ministre du Tourisme a par ailleurs déploré que « la Sécurité de l'État soit privée de la banque de données », faisant observer qu'« il avait pourtant été décidé, le 27 avril 2016, de prolonger d'une année le délai d'octroi de ces données à tous les services sécuritaires, dont la Sécurité de l'État ». « Depuis, a enchaîné M. Pharaon, ce département a adressé plus de 500 demandes au vice-président du Conseil supérieur de défense, en l'occurrence le chef du gouvernement, Tammam Salam, pour tenter d'obtenir ces données, mais en vain. »

Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, est revenu hier sur le dossier de la Sécurité de l'État, laissant entendre que si la crise persiste à ce niveau, il pourrait démissionner.Pour rappel, le fonctionnement du département de la Sécurité de l'État est depuis quelques mois perturbé, voire quasiment paralysé, en raison notamment d'une décision du ministre des Finances de...

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