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À La Une - Religion

Tout de noir vêtus, les chiites célèbrent l'Achoura

Au Liban, plusieurs dizaines de milliers de partisans du Hezbollah ont mené des processions dans la banlieue sud de Beyrouth et au Liban-Sud.

Des centaines de milliers de pèlerins chiites se rassemblaient mercredi dans la ville sainte de Kerbala en Irak pour commémorer, par des actes d'auto-flagellation, le martyre d'un petit-fils du prophète Mahomet au VIIe siècle. Ici, à Kerbala, en Irak, le 12 octobre 2016. AFP / Mohammed SAWAF

Des centaines de milliers de pèlerins chiites se rassemblaient mercredi dans la ville sainte de Kerbala en Irak pour commémorer, par des actes d'auto-flagellation, le martyre d'un petit-fils du prophète Mahomet au VIIe siècle.

La même ferveur régnait au sein de la communauté chiite partout dans le monde, en particulier à Téhéran, où des milliers de fidèles ont défilé en se frappant le dos avec des chaînes. Mais les cérémonies ont été endeuillées à Kaboul par deux attentats contre des mosquées qui ont fait au moins 16 morts.

A Kerbala, les cérémonies se déroulaient aussi sous haute protection: 30.000 membres des forces de sécurité ont été déployés car les chiites sont régulièrement pris pour cible en Irak, en particulier par le groupe jihadiste sunnite Etat islamique (EI).

Vêtus de noir, les pèlerins ont participé à la procession du "tatbeer" en se flagellant le dos et la poitrine jusqu'au sang pour commémorer le martyr de l'imam Hussein, assassiné en 680 par les troupes du calife omeyyade Yazid durant la bataille de Kerbala.

Des fidèles du monde entier visitent chaque année son mausolée, situé à environ 80 km au sud-ouest de Bagdad. Selon Riyadh al-Salman, un responsable du site, "plus de 1,2 million de pèlerins" participent cette année aux commémorations, les plus importantes du calendrier chiite.

Massés devant le sanctuaires, de nombreux fidèles se frappaient la poitrine en écoutant le récit de la mort tragique de l'imam Hussein, qui constitue l'un des épisodes fondateurs de la division entre les branches sunnite et chiite. "Nous continuerons de célébrer l'imam malgré la menace terroriste", a déclaré Saad Jassem, 35 ans, originaire de la ville voisine de Najaf.

 

'Message aux corrompus'
Pour Karim Hussein, venu de la ville portuaire de Bassora (sud), participer aux commémorations est aussi un "message adressé aux politiciens irakiens", largement critiqués depuis deux ans pour la corruption et le manque de réformes. "L'imam Hussein s'est soulevé et s'est révolté contre les dirigeants corrompus", souligne-t-il.

Au Liban, plusieurs dizaines de milliers de partisans du Hezbollah ont mené des processions dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du parti armé, ainsi que dans les villes du Hermel, Bint Jbeil et Nabatiyé (Sud), brandissant les drapeaux du Yémen et celui du Hezbollah. Ils répondaient à l'appel du chef du parti Hassan Nasrallah qui avait placé la commémoration cette année sous le signe de la solidarité avec les rebelles houthis chiites qui luttent contre l'intervention saoudienne dans leur pays. Le Hezbollah, parti soutenu par l'Iran et bête noire de Riyad, combat aussi aux côtés du régime en Syrie.

En Afghanistan, l'Achoura a été endeuillée mardi soir par deux attentats contre des mosquées de Kaboul, qui ont fait 16 morts et 54 blessés, selon le ministère de l'Intérieur. Aucun mouvement n'avait revendiqué mercredi ces attaques. Les talibans (très majoritairement sunnites), qui mènent plusieurs offensives actuellement dans le pays, ont nié toute responsabilité.

Les chiites sont souvent la cible des groupe extrémistes sunnites, notamment en Irak. Mais l'EI y a perdu une grande partie du territoire dont elle s'était emparée en 2014 et les forces irakiennes s'apprêtent désormais à lancer l'offensive finale sur Mossoul, son dernier bastion dans le pays.

 

 

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