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À La Une - proche-orient

Israël va expulser les passagères du "bateau des femmes", dérouté de Gaza

"Nous sommes très déçues pour les Gazaouis qui nous attendaient, mais nous allons continuer. Tant qu'il y aura un blocus, il y aura des flottilles", affirme Claude Léostic, porte-parole de l'opération.

L'armée israélienne a intercepté un bateau qui tentait de briser le blocus de Gaza et escorté les 13 femmes à son bord jusqu'au port israélien d'Ashdod, les empêchant, comme lors des tentatives précédentes, de rallier l'enclave palestinienne. AFP / MAHMUD HAMS

L'armée israélienne a intercepté un bateau qui tentait de briser le blocus de Gaza et escorté les 13 femmes à son bord jusqu'au port israélien d'Ashdod, les empêchant, comme lors des tentatives précédentes, de rallier l'enclave palestinienne.

Les passagères, notamment la Nord-Irlandaise Mairead Maguire, prix Nobel de la Paix, sont détenues depuis 03h00 à la prison de Ramlé (centre d'Israël), a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'administration pénitentiaire. "Elles y sont en attente d'expulsion".
Deux d'entre elles, des journalistes, "sont parties à l'aéroport", a pour sa part déclaré Sabin Haddad, porte-parole de l'Autorité de la population et de l'immigration. Les autres seront gardées en détention 96 heures avant d'être expulsées, sauf si elles décidaient de partir avant, a-t-elle dit à l'AFP.

De l'étudiante à la septuagénaire, ces 13 femmes venues d'Afrique du Sud, de Nouvelle-Zélande ou de Malaisie notamment, avaient embarqué en Europe pour tenter de rallier l'enclave palestinienne soumise depuis 10 ans un sévère blocus terrestre, aérien et maritime imposé par Israël.
Leur objectif était de tenter de poser le pied dans l'enclave palestinienne coupée du monde, non seulement par le blocus israélien, mais aussi par l'Egypte, pour attirer l'attention sur le sort de ses 1,9 million d'habitants qui ont subi depuis 2008 trois offensives israéliennes meurtrières et s'enfoncent dans la pauvreté et le chômage.

"Nous continuerons"
Mais mercredi soir, la marine israélienne a douché leurs espoirs et intercepté leur voilier à 35 milles nautiques des côtes de la bande de Gaza, avant de l'escorter jusqu'à Ashdod.
"Nous sommes très déçues pour les Gazaouis qui nous attendaient, mais nous allons continuer. Tant qu'il y aura un blocus, il y aura des flottilles", affirme à l'AFP Claude Léostic, porte-parole de l'opération, qui avait elle-même pris la mer en 2011 en direction de Gaza.

"Nous n'avons toujours aucun contact avec les passagères du Zaytouna-Oliva", a-t-elle dit jeudi matin.
La marine israélienne assure avoir "redirigé le bateau pour éviter une violation du blocus maritime légal" après une fouille "sans incident". Depuis mercredi après-midi, le contact avait été perdu avec le Zaytouna-Oliva, qui avait auparavant fait des escales à Ajaccio et Messina où l'équipage s'est renouvelé. Peu après, le site internet de l'opération publiait des vidéos tournées avant le départ, dans lesquelles les passagères lancent un appel pour leur libération. "Mon nom est Ann Wright, je suis ancienne colonel de l'armée américaine et une ex-diplomate américaine. Si vous voyez cette vidéo, c'est que les forces d'occupation israéliennes m'ont kidnappée", y affirme ainsi l'une d'elle.

Agression, terrorisme selon les Palestiniens
Les Palestiniens ont aussitôt réagi, alors que Gaza préparait l'arrivée du voilier en fanfare, des bateaux ayant prévu de sortir en mer pour l'accueillir dans la limite des six milles au-delà desquels la marine israélienne lance régulièrement des tirs de sommation, ouvre le feu sur des bateaux ou arrête des pêcheurs.
Le mouvement islamiste Hamas, qui dirige la bande de Gaza et est considéré comme "terroriste" par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, a estimé que l'opération de la marine israélienne relevait du "terrorisme d'Etat".

Le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saëb Erekat a dénoncé une "agression israélienne" et appelé à la libération des passagères qui rappellent qu'"il est temps de transformer les déclarations d'intention en actes concrets".

Les accords d'Oslo, signés entre Israéliens et Palestiniens en 1993, autorisaient les Gazaouis à naviguer, notamment pour la pêche, jusqu'à 20 milles des côtes. Mais cette distance s'est largement réduite au fil des guerres. Le blocus est venu s'y ajouter en 2006.

Depuis 2008, plusieurs expéditions civiles ont tenté, à chaque fois vainement, de forcer le blocus de la bande de Gaza, coincée entre l'Egypte, la Méditerranée et Israël.
L'épisode le plus marquant date de 2010 lorsqu'un assaut israélien sur une flottille s'était soldé par la mort de dix militants turcs à bord du Mavi Marmara, provoquant une grave crise entre Israël et la Turquie.

 

Plus de détails sur la traversée du Zaytouna ici :
Un navire de femmes à l'épreuve du blocus de Gaza

L'armée israélienne a intercepté un bateau qui tentait de briser le blocus de Gaza et escorté les 13 femmes à son bord jusqu'au port israélien d'Ashdod, les empêchant, comme lors des tentatives précédentes, de rallier l'enclave palestinienne.
Les passagères, notamment la Nord-Irlandaise Mairead Maguire, prix Nobel de la Paix, sont détenues depuis 03h00 à la prison de Ramlé (centre...

commentaires (1)

Ce n'est même plus de l'activisme, juste de la com' réchauffée.....

Christine KHALIL

21 h 04, le 06 octobre 2016

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Commentaires (1)

  • Ce n'est même plus de l'activisme, juste de la com' réchauffée.....

    Christine KHALIL

    21 h 04, le 06 octobre 2016

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