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Moyen Orient et Monde - CPI / Patrimoine

Mausolées de Tombouctou : un jihadiste malien condamné à neuf ans de prison

Le Touareg Ahmad al-Faqi al-Mahdi était accusé de crime de guerre. Après avoir plaidé coupable à l’ouverture de son procès, il avait demandé pardon à son peuple. Patrick Post/ANP/AFP

Ahmad al-Faqi al-Mahdi, un jihadiste malien, a été condamné, hier, lors d'un verdict historique, à neuf ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir détruit des mausolées protégés à Tombouctou, un jugement salué par l'Onu et les ONG comme « un signal fort » contre la destruction de patrimoine culturel.
« M. al-Mahdi, le crime pour lequel vous avez été reconnu coupable est très grave », a affirmé le juge Raul Pangalangan. « La chambre vous condamne à neuf années de détention », a-t-il ajouté, après avoir conclu à la culpabilité de l'accusé en raison de « sa participation directe à de nombreux incidents et son rôle en tant que porte-parole pour justifier les attaques dans les médias ».
Des dunes du Sahara à celles de la mer du Nord, au pied desquelles se dresse la CPI, le Touareg Ahmad al-Faqi al-Mahdi était accusé de crime de guerre pour avoir « dirigé intentionnellement des attaques » contre neuf des mausolées de Tombouctou, au nord du Mali, et contre la porte de la mosquée Sidi Yahia entre le 30 juin et le 11 juillet 2012. Après avoir plaidé coupable à l'ouverture de son procès, cet homme aux petites lunettes avait demandé pardon à son peuple, assurant être « plein de remords et de regrets ». Disant avoir été à l'époque « sous l'emprise » de groupes jihadistes, il avait appelé les musulmans du monde entier à résister « à ce genre d'actions ».
Les juges ont retenu plusieurs circonstances atténuantes en faveur d'Ahmad al-Faqi al-Mahdi, dont son admission de culpabilité, sa coopération, son empathie pour les victimes et ses remords, ainsi que sa « réticence initiale à commettre les crimes ». Ce procès, le premier pour destruction de biens culturels, a vu une avalanche d'autres primeurs : premier accusé à reconnaître sa culpabilité, al-Mahdi est le premier jihadiste à être jugé à La Haye et le premier accusé dans le cadre du conflit malien.
Cette condamnation constitue « un avertissement à ceux qui commettent ces crimes ou ceux qui envisagent de les commettre », a déclaré la procureure de la CPI, Fatou Bensouda. Et alors que de nombreux sites sont régulièrement détruits en Syrie ou en Irak, ce jugement envoie « un signal fort » contre la destruction de biens culturels, a de son côté affirmé la mission des Nations unies au Mali (Minusma). Pour sa part, l'Unesco a estimé que le verdict était « une étape historique » dans la lutte contre l'impunité des destructions de patrimoine culturel. Enfin, des habitants de Tombouctou se sont réjouis du jugement, y voyant une « leçon » et un « exemple ».
(Source : AFP)

Ahmad al-Faqi al-Mahdi, un jihadiste malien, a été condamné, hier, lors d'un verdict historique, à neuf ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir détruit des mausolées protégés à Tombouctou, un jugement salué par l'Onu et les ONG comme « un signal fort » contre la destruction de patrimoine culturel.« M. al-Mahdi, le crime pour lequel vous avez...

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