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Moyen Orient et Monde - Gabon

Réinvesti, Bongo tente de tourner la page des violences postélectorales

Le président élu a prêté serment, hier, pour un deuxième septennat.

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a réitéré son appel au dialogue. Appel qui n’a reçu aucune réponse de la part de son rival et opposant Jean Ping. Photo Reuters

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a tenté de réconcilier un pays divisé par des violences postélectorales, hier, en prêtant serment pour un deuxième septennat, quatre jours après la validation de sa réélection contestée par son rival Jean Ping et accueillie fraîchement à l'étranger.
« Le peuple gabonais a fait le choix de la démocratie et de l'État de droit (...), à travers un processus démocratique reconnu par tous, y compris par les observateurs étrangers », a affirmé dans son discours d'investiture Ali Bongo (57 ans), après avoir prêté serment main gauche sur la Constitution, main droite levée vers le drapeau vert-jaune-bleu. Le chef de l'État a déploré « tous les événements malheureux qui ont suivi l'annonce des résultats du 31 août ». L'annonce de sa victoire avait provoqué un pic de violences de 48 heures, avec des morts et des arrestations par centaines.
S'autoproclamant « président élu » et dénonçant des fraudes électorales dans un fief de M. Bongo, Jean Ping avait saisi la Cour constitutionnelle, qui a rejeté son recours. « Un déni de droit », pour M. Ping, ancien cadre du régime d'Omar Bongo devenu porte-voix des électeurs en mal « d'alternance » dans un pays où la même famille est au pouvoir depuis 1967. « Notre pays traverse une période préoccupante de son histoire », a reconnu Ali Bongo, qui a réitéré son appel au dialogue. Un appel qui n'a reçu aucune réponse de la part de Jean Ping.
À la tête d'un pays frappé par la chute des matières premières à commencer par le pétrole, Ali Bongo a répété les grands axes de sa politique : « Égalité des chances » et une économie « émergente » à l'horizon 2025. « C'est dans ce sens que j'engagerai le gouvernement que je nommerai dans les prochains jours », a indiqué le chef de l'État, son porte-parole ayant parlé d'un « gouvernement d'ouverture ». Après les convulsions postélectorales, Ali Bongo a de nouveau évoqué des réformes constitutionnelles comme « des élections à deux tours » et « la limitation de la durée des mandats électifs », sous les applaudissements de l'assistance. « Je voudrais rassurer les partenaires internationaux, et en particulier nos partenaires traditionnels, que nous ne ménagerons aucun effort pour maintenir l'entente et l'amitié entre nos peuples », a lancé M. Bongo.
Quatre chefs d'État africains (Mali, Niger, Togo, São Tomé) assistaient à la prestation de serment devant les corps constitués du Gabon, ainsi que les Premiers ministres du Sénégal, Tchad, Congo, Maroc et de la Centrafrique. La France était représentée par son ambassadeur à Libreville, tout comme les États-Unis. « Qu'ils viennent ou pas, ça ne change rien puisque la France n'a plus de diplomatie. C'est Bruxelles qui donne le "la" », a commenté le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze.

(Source : AFP)

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a tenté de réconcilier un pays divisé par des violences postélectorales, hier, en prêtant serment pour un deuxième septennat, quatre jours après la validation de sa réélection contestée par son rival Jean Ping et accueillie fraîchement à l'étranger.« Le peuple gabonais a fait le choix de la démocratie et de l'État de droit...

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