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Syrie : la trêve "n'a pas de sens" si l'opposition ne se sépare pas des extrémistes (Lavrov)

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a martelé vendredi qu'un cessez-le-feu en Syrie n'avait "pas de raison d'être" si l'opposition modérée sur le terrain ne se démarquait pas des groupes extrémistes "terroristes".

"Nous sommes tous en faveur d'un cessez-le-feu mais sans une séparation de l'opposition du groupe Al-Nosra, ce cessez-le-feu n'a pas de raison d'être", a lancé M. Lavrov lors d'une conférence de presse à l'Onu.

Juste avant, dans son discours devant l'Assemblée générale, le chef de la diplomatie russe avait estimé "essentiel" de préserver l'accord qu'il avait signé le 9 septembre avec son homologue américain John Kerry à Genève pour imposer un cessez-le-feu en Syrie.

L'accord, qui a volé en éclats lundi, prévoyait "une cessation des hostilités entre le gouvernement syrien et l'opposition modérée, à l'exception des groupes terroristes Al-Nosra et Etat islamique", a déclaré M. Lavrov devant la presse. "Cela a été exigé. Malheureusement la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui s'y était engagée, n'a pas été capable de mettre en oeuvre" la séparation entre les groupes rebelles sur le terrain et Al-Nosra, a-t-il insisté.

Le groupe Al-Nosra, qui a rompu il y a quelques mois avec el-Qaëda, s'appelle désormais Fateh al-Cham, mais est toujours considéré comme un groupe "terroriste" par la communauté internationale. Sur le terrain néanmoins, ce groupe, l'un des plus puissants de ceux qui combattent le régime du président syrien Bachar el-Assad, est imbriqué avec d'autres organisations.

"Fermer les yeux sur le fait qu'Al-Nosra dissimule ses positions en se mêlant avec des groupes modérés, et par conséquent ne pas les frapper, n'est pas ce sur quoi nous étions tombés d'accord", a accusé M. Lavrov.
"Nous voulons voir des signes que la coalition a de l'influence sur ceux qui sont sur le terrain. Je ne crois pas que ce soit trop demander", a-t-il ajouté, estimant qu'une fois la séparation effectuée entre groupes modérés et groupes extrémistes, "vous pourrez avoir un cessez-le-feu pour toujours".

Le ministre russe a également réclamé la reprise "immédiate" d'un processus politique, "sans aucune condition préalable" ni "caprice", en référence à l'opposition syrienne qui réclame le départ du chef de l'Etat syrien soutenu par Moscou.

Le processus diplomatique parrainé depuis un an par la Russie et les Etats-Unis a fait naufrage cette semaine, avec l'annonce par l'armée syrienne d'une offensive sur Alep, l'ancienne capitale économique du pays, dont la reprise signifierait pour nombre d'analystes la victoire du régime de Bachar el-Assad. Les quartiers rebelles de la partie est de la ville, divisée depuis 2012 entre les belligérants, sont soumis depuis trois jours à un déluge de feu d'une violence inouïe.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a martelé vendredi qu'un cessez-le-feu en Syrie n'avait "pas de raison d'être" si l'opposition modérée sur le terrain ne se démarquait pas des groupes extrémistes "terroristes"."Nous sommes tous en faveur d'un cessez-le-feu mais sans une séparation de l'opposition du groupe Al-Nosra, ce cessez-le-feu n'a pas de raison d'être", a lancé M....