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Moyen Orient et Monde - Eclairage

L’élection présidentielle face au terrorisme « made in USA »

Les attaques récentes vont probablement influer sur les campagnes républicaine et démocrate.

Dans les rues de New York, une vigilance policière accrue depuis les attaques de samedi dernier. Justin Sullivan/AFP

Dans les heures qui ont suivi les attaques de New York et du New Jersey, le week-end dernier, le gouvernement américain n'a pas hésité à utiliser un système d'alerte spécifique, le « Emergency Alert System », pour demander dès lundi matin aux résidents de New York d'alerter la police s'ils voient le suspect principal des attaques, Ahmad Khan Rahami.

Il n'aura fallu que trois heures pour que le maire de New York, Bill de Blasio, annonce aux journalistes que le système d'alerte, habituellement utilisé en cas de danger d'inondation, avait « largement contribué à l'arrestation de Rahami », qui avait été retrouvé dormant à l'entrée d'un bar d'un quartier populaire de New Jersey.

L'efficacité du processus de recherches ainsi que l'arrestation de Rahami ont mis fin à de longues journées d'angoisse. Ont suivi les questions habituelles : qui est ce Rahami ? Avait-il des complices ? Et quid de son timing, coïncidant avec l'ouverture de la nouvelle session de l'Assemblée générale des Nations unies? D'après un responsable américain souhaitant rester anonyme, « à quelques semaines de l'élection présidentielle, la vigilance de la police new-yorkaise a contré une définition essentielle du terrorisme : la terreur abrutit les esprits et les amène à prendre des décisions qui vont dans le sens voulu par les auteurs de ces actes criminels ».

(Lire aussi :  Le suspect des attaques de New York et du New Jersey arrêté après une fusillade)

 

La génération des terroristes autochtones
La population américaine – comme les dirigeants – craint tellement les attentats qu'après les attaques de samedi dernier, la théorie de l'attentat n'a pas été retenue. Jusqu' à ce que le gouverneur de l'État de New York, Andrew Cuomo, arrivé sur le lieu de l'explosion de New York, ait déclaré : « Une bombe explosant à New York est, manifestement, un acte de terrorisme, mais cela n'est pas lié au terrorisme international. » Il a ainsi confirmé l'existence ici, comme en Europe, d'une génération de terroristes autochtones.

À quelques semaines de l'élection présidentielle, il va sans dire que les incidents de New York et du New Jersey vont influer sur le cours des campagnes des candidats. Néanmoins, après ces récents événements, les deux candidats démocrate et républicain se hâtent, avant le jour J, de gagner du terrain politiquement en insistant sur leur stratégie de défense.
Certains pensent que la crise de la sécurité nationale peut aider Donald Trump à gagner cette élection. À présent qu'il est établi qu'Ahmad Khan Rahami est un terroriste « made in USA », le candidat républicain a toutefois évité de le menacer « d'ouvrir à son encontre les portes de l'enfer », comme il l'avait fait pour Daech (acronyme arabe de l'État islamique). Il semble que les deux candidats prennent soin de ne pas s'engager dans les détails du traitement de la déstabilisation de la sécurité nationale, sujet toujours à haut risque.

La culture du terrorisme et l'antiaméricanisme prévalant dans certains milieux d'extrémisme religieux permettent la formation d'éléments locaux qui idéalisent les actes de violence et dont la percée semble inexorable. En 2014, le père d'Ahmad Khan Rahami avait déjà averti le FBI que son fils était un terroriste. À noter que deux de ses sœurs, Zobeida et Aziza, posent régulièrement sur Facebook des messages en faveur de Daech.

 

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Dans les heures qui ont suivi les attaques de New York et du New Jersey, le week-end dernier, le gouvernement américain n'a pas hésité à utiliser un système d'alerte spécifique, le « Emergency Alert System », pour demander dès lundi matin aux résidents de New York d'alerter la police s'ils voient le suspect principal des attaques, Ahmad Khan Rahami.
Il n'aura fallu que trois heures...
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