En dépit de son appel à un « mouvement populaire » pour défendre le pacte national, les 28 septembre et 13 octobre, le Courant patriotique libre n'a pas encore pris la décision de recourir à la rue, a affirmé hier Naji Gharios, député de Baabda et membre du bloc du Changement et de la Réforme, dont le CPL est la principale composante.
« Nous n'avons pas annoncé le recours à l'escalade et nous n'avons pas encore pris la décision de descendre dans la rue. Nous avons dit que nous allions prendre des décisions à la lumière des réponses que nous recevrons », a déclaré M. Gharios à l'agence al-Markaziya, avant d'ajouter : « Nous ne revendiquons pas les droits des autres, mais nos droits à nous. » « La conformité au pacte national est un concept clair. Cela signifie que la coexistence se traduit par une participation de toutes les composantes au pouvoir », a estimé M. Gharios. « Nous n'allons donc pas rester les bras ballants alors que les autres parties prennent les décisions qui leur conviennent », a enchaîné le député.
Pour sa part, le député Fouad el-Saad a affirmé, dans une déclaration à la presse, que « le Liban est régi par le consensus et les compromis ». « Recourir à l'escalade, à la démagogie et à la rue n'apportera pas de solutions à la crise », a-t-il estimé. « L'escalade des aounistes ne mènera pas le général Aoun au palais de Baabda », a lancé M. Saad.
« Le gouvernement persistera, malgré ses défauts et sa paralysie, et le Premier ministre Tammam Salam continuera à assumer ses responsabilités jusqu'à l'élection d'un président de la République », a-t-il conclu.
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