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Liban - New York

Ban Ki-moon à « L’Orient-Le Jour » « Nous avons besoin d’une solution globale au problème des réfugiés »

« La communauté internationale doit se réunir dans un esprit de responsabilité partagée pour les réfugiés et les migrants du monde. Davantage de pays doivent reconnaître les avantages de la migration », a souligné le secrétaire général de l'Onu lors d'une conférence de presse tenue hier au Palais de Verre, à la veille du débat de la 71e session de l'Assemblée générale de l'Onu qui se tiendra du 19 au 23 septembre. Cette session tombe à un « moment crucial » où la planète souffre du plus grand nombre de réfugiés et de migrants depuis la Seconde Guerre mondiale. C'est dans ce cadre que se tiendront les deux sommets des Nations unies pour les réfugiés et les migrants, prévus les 19 et 20 septembre. Le premier sommet est organisé par le secrétaire général de l'Onu, le second par le président Obama, ayant pour objectif de mobiliser des fonds de la communauté internationale.

Avantage de la migration, certes. Mais qu'en est-il du Liban qui compte sur son sol plus de 1,5 million de réfugiés inscrits ? Cette question soulevée par L'Orient-Le Jour rappelle le lourd fardeau que représente ce grand nombre de réfugiés sur le sol libanais avec pour défis le changement total de sa donne sociale, économique, sécuritaire, éducative, politique et religieuse, sans compter la grande vague de réfugiés syriens chrétiens qui émigrent au Canada, en Australie et en Europe. Cette question reste préoccupante pour le bien-être et l'avenir du Liban. Quelles propositions et mesures nouvelles les Nations unies se préparent-elles à annoncer lors de ces deux sommets pour alléger le fardeau du pays du Cèdre ?
« En principe, tout pays aussi puissant et riche soit-il ne peut gérer seul le problème des réfugiés. Les Nations unies ne peuvent pas le gérer seules non plus. Un premier point très important est la nécessité d'une solidarité et d'un soutien vigoureux. Voilà pourquoi l'action de l'Onu se situe à un niveau mondial », indique Ban à L'Orient-Le Jour. Et d'ajouter : « Nous avons besoin d'une solution globale sur ce sujet. En ce qui concerne la situation des réfugiés au Liban, je me suis rendu à maintes reprises dans ce pays où j'ai eu l'occasion de rencontrer des réfugiés. » Le secrétaire général ne manque pas de rendre hommage au gouvernement libanais et aux Libanais pour la manière avec laquelle ils ont « intégré plus d'un million de personnes au sein de leur société ». « Je sais que cela représente d'énormes défis politiques et économiques, souligne-t-il. Jusqu'à maintenant, les Libanais ont été accommodants. »
« L'Onu a tenté de mobiliser le soutien au Liban et de fournir aussi des ressources à la Jordanie, l'Irak et la Turquie, qui accueillent plus de 4,5 millions de réfugiés syriens. Le plus grand nombre se trouve en Turquie », note le chef de l'Onu. « Ce qui est important, c'est qu'il y a des arrangements bilatéraux entre l'Union européenne et la Turquie sur ce sujet. Mais, malheureusement, il n'y a pas un tel accord bilatéral pour d'autres pays (notamment le Liban). Les Nations unies ont essayé de mobiliser et de fournir un soutien sur cette question, a relevé Ban. J'espère sincèrement que, grâce à cette réunion au sommet de lundi prochain, nous mettrons en place un cadre sur la manière de partager ces responsabilités. Cela nécessite le partage de la responsabilité mondiale. Nous avons mis au point une proposition de base. Nous travaillerons à établir un pacte mondial pour obtenir l'appui de tous les pays », a ajouté le secrétaire général de l'Onu.
La déclaration qui sera adoptée lundi prochain lors du Sommet des Nations unies pour les réfugiés et les migrants « marque un grand pas en avant », indique M. Ban. « Nous allons également accueillir l'Organisation internationale pour la migration – IOM – dans la famille des Nations unies et nous allons lancer une campagne mondiale pour lutter contre la xénophobie », a-t-il conclu.

« La communauté internationale doit se réunir dans un esprit de responsabilité partagée pour les réfugiés et les migrants du monde. Davantage de pays doivent reconnaître les avantages de la migration », a souligné le secrétaire général de l'Onu lors d'une conférence de presse tenue hier au Palais de Verre, à la veille du débat de la 71e session de l'Assemblée générale de...

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