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Syrie: opposition et rebelles réclament des "garanties" sur la trêve

L'opposition et les factions rebelles syriennes ont demandé lundi des "garanties" sur l'application de la trêve, entrée en vigueur en soirée en vertu d'un accord américano-russe.

"Nous voulons savoir quelles sont les garanties et nous (en) demandons spécialement des Etats-Unis, qui sont partie prenante de l'accord", a affirmé à l'AFP Salem al-Moslet, le porte-parole du Haut comité des négociations (HCN) de l'opposition, quelques heures avant le début d'application de la trêve.

L'annonce vendredi de l'accord de trêve conclu entre les États-Unis et la Russie, parrains respectivement de l'opposition et du régime, est intervenue au moment où les insurgés sont en difficulté sur le terrain après avoir perdu la dernière bataille d'Alep (nord).

"Quelle est la définition choisie pour le 'terrorisme' et quelle sera la réponse en cas de violations?" s'est-il interrogé.

Le régime qualifie de "terroristes" tous les groupes ayant pris les armes contre lui, qu'il s'agisse de modérés, d'islamistes ou de jihadistes.

"Nous essayons de passer complètement en revue (l'accord). C'est vraiment important pour nous de connaître les niveaux d'engagement de toutes les parties, notamment des États", a indiqué M. Moslet.

"Est-ce que la Russie va l'appliquer? Est-ce que le régime va l'appliquer et cesser ses bombardements et ses crimes?", s'est-il demandé.

Les groupes rebelles ont de leur côté envoyé dimanche une lettre aux Etats-Unis avec une liste de "préoccupations" au sujet de l'accord, qui stipule un arrêt des combats "partout où l'opposition est présente".

Dans le texte dont l'AFP a eu une copie, les rebelles écrivent qu'ils "jugent positive l'idée d'un cessez-le-feu. Les clauses de l'accord qui nous sont parvenues n'incluent pas des garanties claires et des mécanismes de surveillance, (...) ni les répercussions en cas de violations de la trêve".

Ahmad al-Saoud, qui dirige la Division 13 (un groupe rebelle soutenu par les États-Unis) et qui a signé la lettre, a indiqué ne pas avoir reçu pour le moment de réponse.

En fin de journée, la coalition nationale de l'opposition, principal courant de l'opposition en exil et dont le poids est devenu limité, a approuvé du bout des lèvres l'accord de trêve.

"Tout effort international visant à alléger les souffrances de notre peuple est un pas dans la bonne direction et nous l'accueillons positivement", a-t-elle dit dans un communiqué.

L'accord prévoit que si le cessez-le-feu tient, Washington et Moscou commenceront dans une semaine à frapper les organisations jihadistes Etat islamique (EI) ou Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra qui a renoncé à son rattachement à Al-Qaïda).

Or ce dernier est une composante importante sur le terrain dans la lutte contre le régime, et dans leur lettre, les rebelles mettent en garde les États-Unis sur les conséquences de telles frappes dans leur lettre. Frapper Fateh al-Cham "suscitera une colère contre nous (les rebelles)" et mettra en péril le cessez-le-feu.

Pour sa part, Ahrar al-Cham, principal groupe rebelle allié de Fateh al-Cham, a critiqué cette trêve qui, selon lui, ne sert que les intérêts du régime.
L'opposition et les factions rebelles syriennes ont demandé lundi des "garanties" sur l'application de la trêve, entrée en vigueur en soirée en vertu d'un accord américano-russe."Nous voulons savoir quelles sont les garanties et nous (en) demandons spécialement des Etats-Unis, qui sont partie prenante de l'accord", a affirmé à l'AFP Salem al-Moslet, le porte-parole du Haut comité des...