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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Kerry à Genève aujourd’hui pour des entretiens avec Lavrov

Ashton Carter critique vertement l'intervention de Moscou en faveur du régime.

Le secrétaire d’État américain John Kerry et le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, à Paris le 30 mars 2014. Archives AFP

Le secrétaire d'État américain John Kerry devait se rendre hier soir à Genève pour y retrouver aujourd'hui son homologue russe Sergueï Lavrov et tenter de sceller un accord entre Washington et Moscou sur un règlement du conflit syrien, a annoncé hier soir le département d'État.
« Leur discussion fait suite à de récentes conversations et sera centrée sur la réduction de la violence, l'élargissement de l'aide humanitaire pour le peuple syrien et les avancées vers une solution politique pour mettre fin à la guerre civile » en Syrie, a résumé le porte-parole de la diplomatie américaine John Kirby. Le département d'État n'a pas précisé quand exactement les deux ministres se verraient, mais John Kerry sera au plus tôt ce matin dans la ville suisse.
La rencontre de Genève avait été annoncée dès mercredi par la diplomatie russe – programmée pour jeudi et vendredi –, mais Washington s'est refusé jusqu'à la dernière minute à confirmer le déplacement du secrétaire d'État.
Dans la journée, le secrétaire d'État américain à la Défense, Ashton Carter, avait déclaré qu'il y avait « toujours un long chemin à faire » avant la conclusion d'un accord. M. Carter a rappelé que quand la Russie a annoncé s'engager en Syrie, elle a dit vouloir le faire « pour combattre le terrorisme et essayer de mettre un terme à la guerre civile via une transition politique ». « Ce n'est pas ce qu'elle a fait jusqu'à présent. Elle a attisé la guerre civile et la violence et ne nous a pas aidés à nous rapprocher d'une solution politique qui verrait Bachar el-Assad démissionner et un nouveau gouvernement incluant l'opposition modérée lui succéder », a-t-il fait valoir.
MM. Kerry et Lavrov se sont à nouveau parlé au téléphone jeudi, notamment d'une possible « coopération russo-américaine dans le but de détruire les groupes terroristes actifs en Syrie, d'aider à résoudre les problèmes humanitaires et de promouvoir un règlement politique au conflit syrien », selon le ministère russe des Affaires étrangères, précisant que cette conversation avait eu lieu à l'initiative des États-Unis.
De fait, après cinq ans et demi de chaos en Syrie et à quatre mois de la fin de la présidence de Barack Obama, John Kerry court après M. Lavrov pour tenter d'arracher un accord de sortie de crise en Syrie. On ne compte plus les rencontres aux quatre coins du monde entre les deux hommes, les dernières en marge du sommet du G20 en Chine les 4 et 5 septembre et à Genève le 26 août.
Les deux puissances, qui soutiennent des camps adverses sur le théâtre de guerre syrien, cherchent à relancer un plan de paix adopté fin 2015 par la communauté internationale et qui comprend un cessez-le-feu durable, de l'aide humanitaire et l'amorce d'une transition politique entre le régime et l'opposition. Moscou et Washington discutent en outre depuis des mois d'une coopération militaire accrue pour faire respecter la trêve et lutter ensemble contre les groupes jihadistes. Mais les multiples tractations américano-russes n'ont pour l'instant rien donné de concret, le président russe Vladimir Poutine ayant toutefois vanté un « certain rapprochement des positions » après un entretien informel avec M. Obama au G20 lundi.

« Véritable cessation des hostilités »
Mercredi, à Londres, l'opposition syrienne a tenté de faire entendre sa voix en présentant un plan de transition politique. « L'idée est qu'une fois que nous aurons atteint une véritable cessation des hostilités, alors la fenêtre sera ouverte pour reprendre les négociations politiques », a expliqué à l'AFP Anas al-Abdé, président de la coalition syrienne de l'opposition politique en exil. « Nous avons présenté notre vision, si (les États-Unis ou la Russie) ont de meilleures idées, nous allons discuter de ces idées, mais il y a certains principes pour lesquels le peuple syrien se bat depuis le début de la révolution et nous ne pourrons pas les ignorer », a-t-il ajouté, dans une allusion notamment au départ de Bachar el-Assad.
Le plan de transition a été présenté par le Haut Comité des négociations (HCN), qui rassemble les principaux représentants de l'opposition et de la rébellion syriennes, avant des discussions avec une partie du groupe des pays amis de la Syrie.
Enfin, le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson a réclamé hier le départ du président syrien. Le ministère syrien des Affaires étrangères a répliqué que ses propos « démontrent qu'il est déconnecté de la réalité ».
(Source : AFP)

Le secrétaire d'État américain John Kerry devait se rendre hier soir à Genève pour y retrouver aujourd'hui son homologue russe Sergueï Lavrov et tenter de sceller un accord entre Washington et Moscou sur un règlement du conflit syrien, a annoncé hier soir le département d'État.« Leur discussion fait suite à de récentes conversations et sera centrée sur la réduction de...

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LE CHAT ET LA SOURIS... KERRY, JE VOUS PLAINS...

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 49, le 09 septembre 2016

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Commentaires (3)

  • LE CHAT ET LA SOURIS... KERRY, JE VOUS PLAINS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 49, le 09 septembre 2016

  • L’accord de « cessation des hostilités » concernant toutes les parties du conflit, à l’exception des groupes bact daech [EI] et -Nosra, négocié par John Kerry et Sergueï Lavrov, début 2016, avec pour objectif déclaré d’aboutir à une entente sur une solution globale en Syrie, s’est soldé par une succession de tergiversations et d’impostures de la part des us ; lesquels, face à la détermination des résistants... de mettre à exécution les termes de cet accord, ont mobilisé les gouvernements de leurs alliés afin de rameuter des dizaines de factions bact et de leur fournir d’énormes quantités d’armes, dont des armes qualitatives achetées par les bensaouds et acheminées à travers la frontière turque. C’est ainsi que les gangs terroristes ont pu mener leurs attaques sur la plupart des fronts syriens du fait d’un soutien américano-turco-saoudo-qatari, les États-Unis prétextant être incapables de séparer les bactéries entre elles ; un mensonge scandaleux auquel ils continuent de s’accrocher. Il est désormais évident que l’accord américano-russe est caduc et que les États-Unis, qui n’ont cessé d’empêcher depuis des mois tout travail sérieux pour le concrétiser, continuent à lui faire obstacle en préférant s’en remettre aux bactéries . Comme il est désormais très clair que leur manœuvre, ratée, de changement de nom du Front al- Fatah al-Cham] avait pour but de le contourner en faisant passer cette bactérie, et ses sœurs, pour des opposants modérés .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 55, le 09 septembre 2016

  • La révolution syrienne ? Qu'en reste-t-il ? Des cendres, car les révolutionnaires ont été incapables de présenter des gages de vivre-ensemble aux minorités quand il était temps. Depuis, de cette grande erreur de jugement, ils ont perdu à la fois leur cause et leur âme. La révolution syrienne est maintenant un paravent à une guerre quasi mondiale qui se développe sournoisement au détriment des populations civiles. Il se pourrait que la solution se trouve en Ukraine...

    Sam

    11 h 30, le 09 septembre 2016

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