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Liban - Double attentat de Tripoli

Geagea, le Futur et la Jamaa islamiya invitent le gouvernement à agir

Les propos du chef des FL suscitent une polémique avec Kabbara.

Le courant du Futur, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et le bureau politique de la Jamaa islamiya se sont dit, hier, étonnés du silence du gouvernement face aux révélations faites par le juge Alaa Khatib qui a publié l'acte d'accusation dans l'affaire du double attentat contre les deux mosquées al-Taqwa et as-Salam, à Tripoli, en août 2013.
Le bloc du Futur a invité dans un communiqué le gouvernement, et sur base de « l'acte d'accusation qui a révélé l'implication du régime syrien dans le double attentat de Tripoli », à « se démener sur les plans diplomatique, politique, judiciaire et médiatique, afin que les assassins soient remis aux autorités libanaises ».
La Jamaa islamiya a, de son côté, salué dans une déclaration le « courage » du juge qui avait mis en cause, le 2 septembre, deux officiers des services de renseignements syriens, Mohammad Ali et Nasser Jouban. « C'est un pas courageux et appréciable, qui fait montre de patriotisme », a souligné le communiqué. La Jamaa islamiya a aussitôt appelé le gouvernement « à poursuivre toutes les personnes impliquées dans ce crime, aussi bien les exécutants que ceux qui l'ont planifié et financé ». Le groupe islamiste a également dénoncé « le silence du gouvernement concernant le régime syrien après la publication de l'acte d'accusation ». Et pourtant « il ne s'agit pas de la première agression », a-t-il martelé, rappelant l'affaire dans laquelle est impliqué l'ancien ministre Michel Samaha.
Pour sa part, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a estimé « honteuse l'absence de réaction du gouvernement, à propos d'un acte terroriste d'une telle énormité ». « Le moins que pourrait faire le gouvernement serait de demander aux autorités syriennes de livrer les deux officiers syriens dont les noms sont mentionnés dans l'acte d'accusation », a-t-il souligné. « Si ces autorités refusaient de s'exécuter, le gouvernement libanais devrait renvoyer l'ambassadeur syrien du Liban et rappeler son ambassadeur de Damas, avant de présenter une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies contre Bachar el-Assad », a-t-il ajouté.
Ce commentaire de M. Geagea a suscité une polémique déclenchée par Mohammad Kabbara, député de Tripoli. S'adressant au chef des FL, M. Kabbara a lancé : « Que votre allié Gebran Bassil convainque son ami Bachar el-Assad de nous livrer les deux officiers accusés des deux crimes, afin qu'ils soient jugés au Liban selon la loi. » Ces propos ont provoqué l'ire du député FL Fady Karam, qui a rappelé à M. Kabbara son passé « d'homme d'Assad et de son régime », l'invitant « à ne pas interférer » entre les FL « et leurs frères sunnites ». Nouvelle riposte de Mohammad Kabbara qui a affirmé avoir gagné les élections législatives de 1996 malgré la guerre menée contre lui par les services syriens. Il a aussi rappelé qu'il ne faisait pas partie des délégations qui se sont rendues chez Bachar el-Assad pour lui présenter leurs condoléances, à la mort de son fils Bassel, en 1994. Mais que « Samir Geagea y était, à la tête d'une délégation de 20 personnes ».

Le courant du Futur, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et le bureau politique de la Jamaa islamiya se sont dit, hier, étonnés du silence du gouvernement face aux révélations faites par le juge Alaa Khatib qui a publié l'acte d'accusation dans l'affaire du double attentat contre les deux mosquées al-Taqwa et as-Salam, à Tripoli, en août 2013.Le bloc du Futur a invité...

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