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Afghanistan : heurts entre membres de deux ethnies à Kaboul, trois blessés

Au moins trois personnes ont été blessées dans des des tirs jeudi à Kaboul au moment où des centaines de partisans d'un ancien roi tadjik d'Afghanistan transféraient ses restes en un lieu vénéré par la communauté ouzbèke, selon un photographe de l'AFP.

Les coups de feu ont éclaté quand les porteurs du cercueil d'Habibullah Kalakani, qui avait renversé en 1929 le monarque réformateur Amanullah Khan avant d'être exécuté moins d'un an plus tard, et leurs camarades se sont approchés du site choisi pour ce nouvel enterrement.

Ils avaient face à eux des partisans, dont certains en armes, du général Abdul Rashid Dostum, un ancien chef de guerre de la communauté ouzbèke et actuel vice-président, qui exigeaient que soit trouvé un autre endroit pour inhumer Kalakani, qualifié par ses détracteurs de "roi bandit".

Pendant près de neuf décennies, la dépouille du roi tadjik avait été laissée, sans même qu'il y soit fait mention de son nom, au bas d'une colline au sommet de laquelle un mausolée a été érigé à la gloire des monarques de la dynastie d'ethnie pachtoune.

Ses fidèles, aux yeux desquels il est devenu une sorte de "Robin des Bois", voulaient en conséquence lui trouver une sépulture plus digne de lui, en haut d'une autre butte connue sous le nom de Shahrara et que se sont appropriés les partisans du général ouzbek Dostum. Ces derniers ont exigé que le roi tadjik soit enterré ailleurs, mais les défendeurs de sa cause ont refusé.

Ces incidents illustrent les vives tensions ethniques persistant en Afghanistan.
Le général Dostum, accusé par les défenseurs des droits de l'homme d'avoir été quand il était à la tête de ses milices à l'origine de la mort de plusieurs centaines de prisonniers talibans en 2001, a été élu vice-président en 2014, quand un gouvernement d'union nationale a été constitué.

Au moins trois personnes ont été blessées dans des des tirs jeudi à Kaboul au moment où des centaines de partisans d'un ancien roi tadjik d'Afghanistan transféraient ses restes en un lieu vénéré par la communauté ouzbèke, selon un photographe de l'AFP.Les coups de feu ont éclaté quand les porteurs du cercueil d'Habibullah Kalakani, qui avait renversé en 1929 le monarque réformateur...