Ils n'ont pas de gouvernement, mais ils ont de la croissance. Une croissance forte même pour l'Espagne qui a atteint 3,2 % en rythme annuel... largement au-dessus de la moyenne de la zone euro.
Le rythme séquentiel de progression du PIB de l'Espagne se maintient ainsi au même rythme de +0,8 % pour le quatrième trimestre consécutif, mais s'inscrit en légère baisse en rythme annuel.
Ce ralentissement de croissance annualisée d'un trimestre sur l'autre provient d'une moindre contribution de la demande nationale (-0,8 point à +3 %) compensée en partie par une plus forte contribution de la demande extérieure (+0,6 point à +0,2 %).
Quant à l'investissement, il progresse de 1,3 % au deuxième trimestre, porté en partie par la politique de la Banque centrale européenne qui offre des conditions de financement très favorables à l'État et aux entreprises.
Madrid, qui n'a toujours pas de gouvernement, table sur une croissance de 2,9 % en 2016 contre 2,7 % anticipé auparavant, selon les dernières prévisions du gouvernement, qui prévoit ensuite « une décélération » en 2017.
M. Rajoy tentera le 31 août d'obtenir la confiance des députés pour être reconduit à la tête du gouvernement, sans aucune garantie de réussite. Mais pour l'heure, cette incertitude politique n'a qu'un impact limité sur l'économie.
Cet article est réalisé par Fidus