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Technologies - Sécurité

Noyades : les nouvelles technologies en appui du devoir de vigilance

Chaque été, malgré les protections obligatoires déjà prévues par la loi, des enfants échappent à la vigilance de leurs proches et se noient dans des piscines. Face à ce constat, des start-up commercialisent de nouveaux appareils pour renforcer encore la sécurité.

Un système dernier cri porté par l’enfant lui-même, en plus des protections installées autour des piscines.

Aujourd'hui, en France, le propriétaire d'une piscine privée entièrement ou partiellement enterrée doit installer au moins un équipement de sécurité, que ce soit une bâche, une barrière de protection, un abri de piscine ou une alarme détectant les chutes dans la piscine. Ne pas le faire fait encourir une amende pouvant aller jusqu'à 45 000 euros.
Malgré ces garde-fous obligatoires, utiles si un enfant tombe à l'eau ou s'il tente d'approcher seul le bassin, les noyades en piscine représentent près d'un quart des noyades accidentelles, selon l'agence française de santé publique.
Celle-ci a recensé 436 décès par noyade (adultes et enfants) au cours de l'été 2015. L'institution relève un « manque de surveillance » dans trois noyades sur quatre chez les enfants de moins de 6 ans, qui représentent plus de la moitié des victimes en piscine et 15 % des décès par noyade accidentelle chaque année.
Des start-up mettent donc au point des systèmes dernier cri, en sus des protections installées autour des piscines, en proposant des accessoires portés par les individus eux-mêmes.
Après 10 ans de test et 1,5 million d'euros d'investissement, la balise « No Stress » vient de faire surface avec un premier lancement de 5 000 kits. « Il n'existe pas de système équivalent. Nous sommes les seuls à avoir un objet multi-usages et connecté » sur portable, affirme Nicolas Osanno, directeur exécutif du fabricant français Nextpool/SoKool.

Surveillance via smartphone
La balise peut être portée à la cheville si on veut que l'enfant ne rentre pas dans l'eau, en bracelet si l'enfant a le droit de mettre les pieds dans l'eau ou en collier si on l'autorise à aller dans l'eau sans nager.
Elle est reliée soit à une sorte de boîtier genre baby phone qui reçoit les informations et émet l'alarme sonore et visuelle, soit à un smartphone muni de l'application. La surveillance peut être répliquée d'un smartphone vers d'autres smartphones.
La balise orange, couleur des gilets de sécurité, émet des signaux toutes les trois secondes à la base réceptrice « sans aucun risque d'interférence », affirme l'entreprise. Il est possible de surveiller jusqu'à six enfants, pas seulement en piscine mais sur l'ensemble des points d'eau, le kit par enfant surveillé s'élevant à 70 euros.
« On sort du cadre du gadget », résume M. Osanno, satisfait d'avoir « écoulé une partie du stock », via un seul canal de distribution, le site de vente propre en ligne
(piscine-nostress.fr).
À terme, le dirigeant envisage de nouer un partenariat de distribution avec des « grands noms » de la piscine et de « dépasser les 100 000 unités assez rapidement ».

Inspiré du dragon d'Australie
Un autre bracelet antinoyade, lui aussi tout orange et joyau de technologie, a été récemment mis au point par la start-up américaine Kingii.
Son nom fait référence au lézard australien, le Chlamydosaurus kingii, qui déploie, lorsqu'il est menacé, une sorte de grande collerette pour intimider l'adversaire.
Car en activant un bouton levier du bracelet, une bouée se gonfle comme un airbag au poignet et permet de remonter à la surface pour flotter. La cartouche de CO² qui remplit la bouée est remplaçable. L'accessoire, muni d'une boussole et d'un sifflet, est réutilisable et en vente en Europe depuis avril.
C'est « le plus petit objet gonflable dans le monde », affirme sur son site Internet le président de Kingii, Tom Agapiadès, qui a imaginé ce dispositif de sauvetage après la noyade d'un ami. En deux mois, il a obtenu l'an dernier plus de 635 000 dollars sur la plateforme de financement participatif Indiegogo.
Soixante-dix-huit fois moins lourd qu'un gilet de sauvetage, Kingii n'a pas la vocation à le remplacer. Mais c'est une mesure de sécurité supplémentaire pour les nageurs, les amateurs de sports nautiques et même les pêcheurs.
À condition toutefois qu'ils ne dépassent pas les 130 kilos.

(Source : AFP)

Aujourd'hui, en France, le propriétaire d'une piscine privée entièrement ou partiellement enterrée doit installer au moins un équipement de sécurité, que ce soit une bâche, une barrière de protection, un abri de piscine ou une alarme détectant les chutes dans la piscine. Ne pas le faire fait encourir une amende pouvant aller jusqu'à 45 000 euros.Malgré ces garde-fous obligatoires,...
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