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Moyen Orient et Monde - Yémen

La coalition arabe nie avoir visé une école coranique au Nord

Les forces gouvernementales reprennent la ville de Zinjibar à el-Qaëda.

Des combattants fidèles aux rebelles houthis, hier, à Sanaa. Khaled Abdullah/Reuters

La coalition arabe commandée par l'Arabie saoudite a nié hier être à l'origine du bombardement d'une école qui a tué dix enfants samedi dans le nord du Yémen. La coalition affirme avoir visé un centre d'entraînement où les rebelles formaient selon elle des enfants-soldats. « Ils utilisent des enfants comme recrues », a déclaré le général saoudien Ahmad el-Assiri en « démentant qu'une école ait été la cible de la coalition ». Selon lui, le bombardement a tué le chef du camp, Abou Yahya Abou Rabaa, et un nombre non spécifié de rebelles chiites houthis. « Notre question est la suivante : que font des enfants là-bas ? » a-t-il demandé. Le général Assiri a accusé les rebelles d'« utiliser des enfants comme éclaireurs, gardes, messagers et combattants ».
Toutefois, l'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a affirmé hier que les raids aériens ont visé une école coranique faisant 10 morts et 28 blessés parmi des enfants à Haydan, dans la province de Saada, contrôlée par les rebelles houthis. Des vidéos montrant des enfants morts enveloppés dans des couvertures ont été diffusées sur Facebook par le porte-parole rebelle Mohammad Abdelsalam. L'Unicef a également fait état de bombardements sur une école ayant tué plusieurs enfants. Elle a exhorté les belligérants à épargner les civils. « En raison de l'intensification des violences au Yémen, le nombre d'enfants tués ou blessés dans des bombardements aériens ou par l'explosion de mines a augmenté de manière significative », a déploré l'Unicef.

Tirs de missiles
La coalition et l'Arabie saoudite sont régulièrement accusées de « bavures » contre des civils.Les combats au Yémen se sont intensifiés depuis la suspension le 6 août de pourparlers au Koweït qui n'ont pas permis de mettre fin à la guerre. Début août, l'Onu a accusé les belligérants de commettre des « violations du droit humanitaire ». En juin, la coalition arabe avait été inscrite par l'Onu sur une liste noire des gouvernements et entités ne respectant pas les droits des enfants, à la suite d'un rapport concluant qu'elle était responsable de la mort de 60 % des 785 enfants tués au Yémen l'an dernier. Très irritée, Riyad avait forcé le chef de l'Onu Ban Ki-moon à revenir sur cette décision en menaçant, selon des diplomates, de réduire ses financements aux agences onusiennes. La coalition a admis le 4 août des « manquements » au droit humanitaire dans deux bombardements en 2015 : l'un contre un complexe résidentiel dans la ville portuaire de Mokha (65 morts, selon Human Rights Watch), et l'autre contre un hôpital géré par MSF dans le nord. La coalition accusait des houthis de s'y cacher.
Depuis la reprise des combats à grande échelle mardi dernier, les rebelles ont, eux, multiplié les tirs de missiles sur le sud de l'Arabie saoudite, dont le dernier a été intercepté samedi soir, selon la coalition, alors qu'il visait la base militaire de Khamis Mechit. Toujours dans le sud de l'Arabie saoudite, trois ouvriers indiens, deux bangladais et un népalais ont été blessés par un bombardement des rebelles yéménites ayant touché une usine de mise en bouteille d'eau à Najrane, selon la Défense civile saoudienne.
Sur le front de la lutte contre el-Qaëda, les forces gouvernementales yéménites, soutenues par l'aviation de la coalition, ont repris hier aux jihadistes la ville de Zinjibar, chef-lieu de la province méridionale d'Abyane.

(Source : AFP)

La coalition arabe commandée par l'Arabie saoudite a nié hier être à l'origine du bombardement d'une école qui a tué dix enfants samedi dans le nord du Yémen. La coalition affirme avoir visé un centre d'entraînement où les rebelles formaient selon elle des enfants-soldats. « Ils utilisent des enfants comme recrues », a déclaré le général saoudien Ahmad el-Assiri en...

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