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L'accord migratoire UE-Turquie peut être préservé (ambassadeur turc)

L'accord migratoire conclu en mars entre l'Union européenne et la Turquie peut encore être préservé malgré les tensions croissantes entre les deux parties, a affirmé mercredi lors d'un entretien à l'AFP l'ambassadeur turc auprès de l'UE, Selim Yenel.

"Je suis toujours un optimiste et je pense que nous avons encore la possibilité de respecter" cet accord, a affirmé M. Yenel à Bruxelles. "Quand arrivera le mois de septembre, je pense que nous parviendrons à trouver une issue." Le pacte UE-Turquie, destiné à tarir les traversées irrégulières depuis les côtes turques vers les îles grecques, prévoit notamment le renvoi en Turquie des migrants arrivant en Grèce.

En contrepartie, l'UE a accepté de verser une aide financière de trois milliards d'euros pour aider Ankara à améliorer l'accueil des réfugiés, avec la possibilité d'une aide ultérieure du même montant. Elle s'est aussi engagée, pour chaque Syrien renvoyé, à en "réinstaller" un autre depuis la Turquie dans un pays membre.

Des contreparties politiques ont également été prévues, comme l'accélération du processus d'exemption de visas pour les Turcs ainsi qu'une "redynamisation" de son processus d'adhésion à l'UE. Mais les Européens craignent que ce pacte ne pâtisse du coup d'Etat manqué du 15 juillet en Turquie, qui a provoqué des vagues de purges dont l'ampleur a choqué l'UE.

Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a reproché aux pays occidentaux d'avoir "adopté une position favorable au putsch". L'évocation d'un rétablissement de la peine de mort en Turquie, incompatible avec une adhésion à l'UE, a envenimé la situation. "Nous sommes seulement en train d'en débattre", a souligné M. Yenel, interrogé par l'AFP. "Ce n'est même pas devant le Parlement. Nous connaissons nos obligations internationales. Nous savons ce qui se passera si la peine de mort est acceptée."

Selon M. Yenel, l'UE et la Turquie ont connu des tensions "bien pires" dans le passé, notamment en 1997, quand la Turquie avait été exclue de la liste d'élargissement qui allait voir la Pologne et d'autres pays d'Europe centrale et orientale rejoindre l'UE.

L'accord migratoire conclu en mars entre l'Union européenne et la Turquie peut encore être préservé malgré les tensions croissantes entre les deux parties, a affirmé mercredi lors d'un entretien à l'AFP l'ambassadeur turc auprès de l'UE, Selim Yenel.
"Je suis toujours un optimiste et je pense que nous avons encore la possibilité de respecter" cet accord, a affirmé M. Yenel à...