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"C'était comme un lance-flammes": les témoins de l'incendie de Rouen sous le choc

"Ils sortaient des corps toutes les deux minutes. Ils avaient aménagé un espace de soins sur le trottoir d'en face".

 

Au moins 13 personnes, pour la plupart âgées de 18 à 25 ans, sont mortes intoxiquées dans la nuit de vendredi à samedi dans l'incendie d'un bar à Rouen, en France. AFP / MATTHIEU ALEXANDRE

"J'étais au bar, au rez-de-chaussée. On a vu les flammes, c'était comme un lance-flammes, tout a été très vite". Encore choquée, Stéphanie témoigne de la violence de l'incendie qui a ravagé le bar "Au Cuba Libre"de Rouen et a fait 13 morts.

Il est un peu plus de minuit dans la nuit de vendredi à samedi. Stéphanie, 36 ans, attend son compagnon Deb, 31 ans, qui vient la rejoindre alors que l'incendie fait déjà rage. Ils feront partie de la vingtaine de personnes présentes au rez-de-chaussée qui auront pu échapper au feu.
Mais dans le sous-sol exigu du petit bar, où se déroulait la fête d'anniversaire, une vingtaine de jeunes sont restés prisonniers des flammes et des fumées, qui se sont rapidement propagées en raison de l'embrasement du plafond, recouvert d'un isolant phonique, selon les autorités. C'est la chute de la personne qui portait le gâteau et ses bougies qui a provoqué l'incendie, selon les premiers éléments de l'enquête.

Une cinquantaine de pompiers se sont rapidement rendus sur les lieux. Au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen, le Plan blanc, activé en cas d'urgence exceptionnelle, a été déclenché.
"J'étais sur les lieux au moment de l'incendie", raconte Amar Ould Said, 40 ans. "Ils sortaient des corps toutes les deux minutes. Ils avaient aménagé un espace de soins sur le trottoir d'en face".
Sur l'autre côté de l'avenue Jacques Cartier, une grande artère sud-nord de Rouen, proche de la Seine, où passe aussi le métro-tram, les premiers soins ont en effet été donnés aux blessés avant leur transport à l'hôpital.

Les quatre étages de l'immeuble au-dessus du bar, entouré d'une pâtisserie et d'un magasin spécialisé dans l'organisation de mariages, n'ont apparemment pas été trop touchés par l'incendie. "A ma connaissance il n'y a pas eu d'habitants évacués, et certains sont en vacances", a indiqué à l'AFP Yvon Robert, le maire de la ville.

 

(Lire aussi : Le feu menace des campings dans le Sud de la France : 3.000 vacanciers évacués)

 

"Plus qu'un bar, une famille"
Le bar était très prisé au sein de ce quartier populaire de la rive sud de Rouen, à moins de 200 mètres de la Seine. Il était fréquenté surtout par des jeunes.

Devant le bar, que la police a entouré de barrières métalliques, des jeunes et moins jeunes, souvent en pleurs, viennent accrocher des bouquets, ou seulement une simple rose.

"Ce bar, c'était plus qu'un bar, c'était une famille, c'est là qu'on se retrouvait pour être ensemble" se désole Willy, 20 ans, devant la façade calcinée orange et bordeaux et la vitrine détruite de l'établissement.
"Le bar avait bonne réputation, c'était un établissement conçu pour accueillir un petit nombre de personnes", indique Yvon Robert. "Cette réunion c'était un peu une fête familiale, une fête entre jeunes comme il y en a dans beaucoup d'appartements de Rouen", dit-il.

La secrétaire d’État à la formation professionnelle Clotilde Valter, élue normande, s'est rendue sur place, pour faire part de "la compassion et du soutien" du gouvernement".

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Il est un peu plus de minuit dans la nuit de vendredi à samedi. Stéphanie, 36 ans, attend son compagnon Deb, 31 ans, qui vient la...

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