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Moyen Orient et Monde - Conflit

Les forces libyennes consolident leurs positions à Syrte face à l’EI

Les troupes libyennes « font face aux snipers et aux mines dans différents secteurs » de la ville.

Des forces du gouvernement d’union nationale (GNA) tirant un obus à partir d’un char russe T 55, dans le cadre de leur offensive contre le groupe EI, hier, à Syrte. Goran Tomasevic/Reuters

Les forces libyennes, fortes du soutien aérien américain, consolidaient, hier, leurs positions conquises à Syrte, fief du groupe État islamique (EI). « Nos forces poursuivent leur progression et tentent de consolider leurs gains, sous le couvert des frappes continues de l'aviation américaine qui ont donné un élan à l'offensive » pour reprendre Syrte, a déclaré Reda Issa, un porte-parole des forces du gouvernement d'union nationale (GNA). Les troupes « font face aux snipers et aux mines dans différents secteurs de Syrte », située à 450 km à l'est de Tripoli, a-t-il ajouté. Les frappes américaines, « avec leur degré de précision, vont aider à anéantir des cibles entre les maisons qui sont difficiles à atteindre par nos hommes ». M. Issa n'a pas indiqué si de nouveaux raids américains avaient eu lieu hier contre l'EI à Syrte, principal fief des jihadistes en Libye. L'aviation militaire américaine avait déjà effectué lundi et mardi sept frappes contre des positions de l'EI à Syrte, à la demande du GNA. « Les armes efficaces et précises aideront sans doute à remporter la bataille », a dit le responsable libyen en allusion aux frappes américaines.
En près de trois mois, plus de 300 membres des pro-GNA ont été tués et 1 300 blessés dans la bataille de Syrte, selon des sources médicales à Misrata (200 km à l'est de Tripoli), siège du commandement de l'offensive pour la reprise de Syrte. « Nous avons fait appel au soutien (américain) pour limiter les pertes, a déclaré le général Mohammad al-Ghasri, le porte-parole des forces du GNA. Nous avons plus d'une centaine d'amputés, et de nombreux cas de mort clinique et des blessés graves. »
Face au choix entre devoir procurer des « munitions intelligentes » aux avions de combat libyens et demander l'aide d'un pays ayant une armée de l'air forte, « le GNA a opté pour ce dernier choix à cause de l'embargo sur les armes imposé » à la Libye par l'Onu depuis 2011.

« Voler » la vedette
Profitant du chaos en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 après huit mois de rébellion armée, l'EI s'y est implanté et s'est emparé de Syrte. Deux gouvernements se disputent le pouvoir dans le pays livré aux milices, le GNA installé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale et un cabinet parallèle basé dans l'Est. Signe des divisions persistantes et des luttes de pouvoir, le Parlement, installé dans l'Est et qui n'a pas voté la confiance au GNA, a jugé que les frappes américaines étaient des « violations de l'espace aérien » libyen. Et la très controversée Dar al-Ifta', la plus haute autorité religieuse du pays qui ne reconnaît pas l'autorité du GNA, a affirmé elle aussi son rejet des frappes américaines, estimant que cet appui militaire n'était qu'une tentative de « voler » la vedette aux forces libyennes et constituait « une violation de la souveraineté nationale ».

(Source : AFP)

Les forces libyennes, fortes du soutien aérien américain, consolidaient, hier, leurs positions conquises à Syrte, fief du groupe État islamique (EI). « Nos forces poursuivent leur progression et tentent de consolider leurs gains, sous le couvert des frappes continues de l'aviation américaine qui ont donné un élan à l'offensive » pour reprendre Syrte, a déclaré Reda Issa, un...
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