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À La Une - Repère

Le Liban dans l'engrenage du conflit syrien

Les dates-clés depuis 2011 des événements majeurs au Liban liés au conflit syrien.

Des soldats libanais lors des funérailles du lieutenant-colonel Noureddine al-Jamal, tué le 3 août dans les combats contre des groupes takfiristes dans la région de Ersal, dans l'est du Liban. AFP/Anwar Amro

Le Liban, qui prône officiellement une politique de neutralité dans le conflit en Syrie, est profondément divisé sur cette guerre qui a exacerbé les dissensions confessionnelles. Les sunnites sont en majorité partisans de la rébellion qui veut renverser le régime, tandis que les chiites, emmenés par le Hezbollah, sont en majorité en faveur du président syrien Bachar el-Assad, un alaouite.

Pays de quatre millions d'habitants, le Liban accueille le plus grand nombre de réfugiés syriens dans la région avec 1,1 million de personnes depuis le début de la guerre en mars 2011.

 

2011

- 17 juin: Affrontements à Tripoli (nord) entre alaouites et sunnites. Les heurts éclatent dans les quartiers de Bab al-Tebbaneh (sunnite) et Jabal Mohsen (alaouite), régulièrement théâtres d'accrochages.

 

Des miliciens libanais à Tripoli. AFP/Anwar Amro

 

- 8 août: L'ex-Premier ministre sunnite Saad Hariri appelle son pays à dénoncer le "massacre" en Syrie.

 

2012

- 25 juil: Beyrouth et Damas s'accusent de violations de leur frontière commune.

 

 

Un avion syrien lâchant des bombes sur la région frontalière avec le Liban. AFP/Archives

 

- 9 août: Arrestation de Michel Samaha, ex-ministre libanais de l'Information, réputé proche de Damas et accusé d'avoir introduit des explosifs en vue de mener des attentats au Liban à l'instigation du chef du renseignement syrien. Il est depuis en prison.

 

L'ancien ministre libanais de l'Information Michel Samaha. AFP/Louai Beshara

 

- 20-26 août: Nouvelle flambée de violences à Tripoli (16 morts, 118 blessés), après des affrontements en juin (14 morts).

 

 

 

 

- 19 oct: Le chef des renseignements de la police Wissam al-Hassan, un sunnite proche de Saad Hariri et bête noire du régime syrien, est tué dans un attentat (huit morts au total).

L'ancien chef des renseignements de la police assassiné, Wissam al-Hassan. AFP/STR

 

 

 

 

2013

- 18 mars: L'aviation syrienne bombarde pour la 1ère fois le territoire libanais (responsables libanais et américains). Les frappes touchent la localité sunnite de Ersal (est), frontalière de la Syrie. Celle-ci sera, par la suite, la cible de nombreux raids.

 

 

 

 

- 19-26 mai: Nouveaux combats entre sunnites et alaouites à Tripoli, plus de 30 morts.

 

- 5 juin: Le régime syrien et les combattants du Hezbollah reprennent la ville de Qousseir, longtemps place forte rebelle près de la frontière libanaise. Fin avril, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a reconnu l'engagement de ses troupes aux côtés du régime de Damas.

 

Un soldat syrien hissant le drapeau du régime sur un bâtiment à Qousseir. AFP/Archives

 

- 23-24 juin: Affrontements entre l'armée et les partisans du cheikh radical sunnite Ahmad el-Assir à Saïda (sud): 18 militaires tués.

 

Le cheikh Ahmad el-Assir. AFP/HO/

 

- 15 août: 27 morts dans un attentat dans la banlieue sud de Beyrouth.

 

- 23 août: Double attentat contre deux mosquées sunnites à Tripoli: 45 morts. Il s'agit de l'attaque la plus sanglante depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).

 

Les deux mosquées de Tripoli visées par les attentats. Ibrahim Chalhoub/AFP/Getty Images

 

- 19 nov: Un double attentat suicide revendiqué par un groupe lié à el-Qaëda vise l'ambassade d'Iran dans un fief du Hezbollah: 25 morts.

 

2014

- 19 fév: Un double attentat suicide près du centre culturel iranien à Bir Hassan, un fief du Hezbollah, à Beyrouth, coûte la vie à dix personnes. Il s'agit du 9e attentat dans un fief du Hezbollah depuis juillet.

 

AFP/Archive

 

- 2 juin: Le conflit en Syrie a coûté au Liban plus de 7,5 milliards de dollars (5,5 mds d'euros) entre 2011 et l'été 2013 (Banque mondiale).

 

- 13-14 juil: Au moins 16 combattants du Hezbollah et des rebelles syriens sont tués dans des combats entre Ersal et la région syrienne de Qalamoun, d'où l'armée d'Assad, appuyée par le Hezbollah, avait chassé les insurgés à la mi-avril.

 

- 2-6 août: Seize soldats libanais sont tués après des combats dans la région de Ersal, qui éclatent à la suite de l'arrestation de Imad Ahmad Jomaa, un islamiste affilié à Al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, selon certaines sources, ou à l'Etat islamique (EI), selon d'autres. 13 soldats et 20 policiers sont portés disparus.

Des soldats de l'armée libanaise à bord d'un engin blindé à Ersal. REUTERS/Mohamed Azakir

 

Le 5 août, l'armée bombarde les collines environnantes d'Ersal, tenue depuis samedi par les jihadistes, après la sortie de la ville de deux cheikhs ayant obtenu des insurgés la libération de trois des 20 gendarmes qu'ils détiennent.
Rompant avec son mutisme habituel, le chef de l'armée, le général Jean Kahwahji, exprime son exaspération devant les lenteurs de la France à livrer des armes à son pays, y qualifiant la situation de "dangereuse".

 

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Le Liban, qui prône officiellement une politique de neutralité dans le conflit en Syrie, est profondément divisé sur cette guerre qui a exacerbé les dissensions confessionnelles. Les sunnites sont en majorité partisans de la rébellion qui veut renverser le régime, tandis que les chiites, emmenés par le Hezbollah, sont en majorité en faveur du président syrien Bachar el-Assad, un...

commentaires (1)

Devant nos soldats libanais si patriotiques 8et 14 mars devront unir leurs efforts pour sauver encore une fois le Liban au nom de la foi .

Sabbagha Antoine

12 h 22, le 06 août 2014

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Commentaires (1)

  • Devant nos soldats libanais si patriotiques 8et 14 mars devront unir leurs efforts pour sauver encore une fois le Liban au nom de la foi .

    Sabbagha Antoine

    12 h 22, le 06 août 2014

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