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Mauritanie : ouverture du procès de 13 militants anti-esclavagistes sous haute sécurité

Le procès de treize militants de l'ONG anti-esclavagiste mauritanienne IRA inculpés d'"usage de la violence" et "attaque contre les pouvoirs publics", s'est ouvert mercredi à Nouakchott sous haute surveillance, a constaté un journaliste de l'AFP.

Une quarantaine d'avocats défendent les prévenus, membres de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), arrêtés entre fin juin et début juillet pour leur implication présumée dans une manifestation violente en marge du déplacement forcé par les autorités d'habitants d'un bidonville de Nouakchott, Ksar, le 29 juin.

Une dizaine de policiers avaient alors été blessés par les manifestants en colère, d'après les autorités locales. Officiellement, les habitants du bidonville évacué occupaient un domaine privé. Ils ont été déplacés vers des parcelles de terrain offertes par l'Etat.

Mercredi, des policiers étaient déployés en nombre devant et aux abords du Palais de justice, dans le centre-ville, où se déroule le procès, selon le journaliste de l'AFP. Pour "soutenir" leurs camarades, "des dizaines de nos militants se sont rassemblés" devant l'édifice, a indiqué à l'AFP un responsable de l'IRA. Aucun incident n'avait été signalé mercredi après-midi.

Selon un communiqué commun d'ONG locales et internationales, dont Amnesty International, qui soutiennent les prévenus et réclament leur libération, les chefs d'inculpation à leur encontre sont "rébellion, usage de la violence, attaque contre les pouvoirs publics, attroupement armé et appartenance à une organisation non reconnue". De mêmes sources, "s'ils sont déclarés coupables, ils encourent une amende et jusqu'à deux ans d'emprisonnement".

Au premier jour de l'audience, les accusés ont tous plaidé non coupable.
Leurs avocats ont soulevé des exceptions de procédures. Ils ont notamment nié le "flagrant délit" sous lequel ils sont jugés, estimant que les prévenus "ont été arrêtés chez eux ou sur leurs lieux de travail et non durant les émeutes".
Cet aspect du procès "pourra s'allonger toute l'après-midi (de mercredi) eu égard au très grand nombre des avocats qui se sont constitués bénévolement pour défendre les prévenus", a affirmé à l'AFP l'un des défenseurs.
Aucune estimation n'a pu être obtenue sur la durée du procès.

Le procès de treize militants de l'ONG anti-esclavagiste mauritanienne IRA inculpés d'"usage de la violence" et "attaque contre les pouvoirs publics", s'est ouvert mercredi à Nouakchott sous haute surveillance, a constaté un journaliste de l'AFP.Une quarantaine d'avocats défendent les prévenus, membres de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), arrêtés entre...