Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Protection des enfants au Yémen: Ban accorde à Riyad le bénéfice du doute

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a fait part mardi "de très fortes inquiétudes" sur le sort des enfants dans le conflit au Yémen mais sans replacer la coalition militaire menée par l'Arabie saoudite sur une liste noire.

Devant le Conseil de sécurité, M. Ban a souligné que l'Onu allait suivre de près l'application de "mesures prises par la coalition pour prévenir et stopper des exactions graves commises contre les enfants" dans le conflit yéménite, et dont Riyad l'a informé.

"Nous poursuivrons nos efforts pour que soient appliquées des mesures concrètes pour protéger les enfants" au Yémen, a-t-il souligné. L'Onu "va surveiller de près la situation sur le terrain".
Mais il a ajouté "qu'il avait toujours de très fortes inquiétudes sur la protection des enfants yéménites". Ceux-ci "doivent toujours être une priorité".

A la suite d'un rapport de l'Onu concluant que la coalition était responsable de la mort de 60% des 785 enfants tués au Yémen l'an dernier, la coalition avait été inscrite en juin sur une liste noire onusienne des gouvernements et entités ne respectant pas les droits des enfants.

Très irritée, l'Arabie saoudite avait forcé M. Ban à revenir sur cette décision en menaçant, selon des diplomates, de réduire les financements saoudiens aux agences de l'Onu.
M. Ban a affirmé mardi une nouvelle fois que "le contenu du rapport reste valable", même si la coalition a été retirée de la liste noire.

A la suite de négociations entre l'Onu et des responsables saoudiens, dont le ministre des Affaires étrangères, le royaume a informé par lettre M. Ban que la coalition acceptait de partager avec l'Onu les conclusions de dix enquêtes sur d'éventuelles victimes civiles lors de frappes aériennes eu Yémen.
Dans ce courrier confidentiel de treize pages adressé jeudi dernier à M. Ban, l'ambassadeur saoudien Abdallah al-Mouallimi détaillait aussi des mesures adoptées par la coalition pour éviter des victimes civiles.

La coalition mène depuis mars 2015 une intense campagne de bombardements aériens en soutien au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, contre les rebelles houthis qui ont pris le contrôle de la capitale Sanaa et de grandes portions du territoire.

L'Onu estime qu'environ 6.400 personnes ont été tuées dans ce conflit, qui a aggravé une crise humanitaire.

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a fait part mardi "de très fortes inquiétudes" sur le sort des enfants dans le conflit au Yémen mais sans replacer la coalition militaire menée par l'Arabie saoudite sur une liste noire.
Devant le Conseil de sécurité, M. Ban a souligné que l'Onu allait suivre de près l'application de "mesures prises par la coalition pour prévenir et stopper...