Le chef des Marada, le député Sleiman Frangié, a annoncé qu'il « ne se retirera pas de la course à la présidentielle tant qu'il y a des personnes qui soutiennent ma candidature » et que personne, ni Hassan Nasrallah, ni Bachar el-Assad, ne lui avaient demandé de renoncer.
M. Frangié a été reçu hier à Aïn el-Tiné par le président de la Chambre, Nabih Berry, en présence du ministre des Finances, Ali Hassan Khalil. L'entretien s'est focalisé sur la présidentielle et la reprise du dialogue national, au début de la semaine prochaine.
« Nos points de vue concernant l'échéance présidentielle sont similaires. Nous avons une stratégie et une vision commune dans ce domaine. Nous sommes à 100 % d'accord », a noté M. Frangié. Le chef des Marada a estimé que « l'initiative de l'ancien Premier ministre Saad Hariri (en faveur du soutien de sa candidature à la présidence) est toujours en cours ».
Il a tenu aussi à assurer que les informations qui circulent dans les médias concernant des demandes qui lui auraient été faites de retirer sa candidature sont entièrement inexactes et qu'il n'a jamais informé le chef de la diplomatie française d'un éventuel retrait de la course présidentielle. « Je souhaite assurer que ces propos sont totalement dénués de tout fondement. Cela n'a jamais été proposé. Dès le premier jour, nous avons affirmé que dans le cas où un accord national se mettrait en place, surtout si ceux qui m'ont appuyé affirment qu'un consensus s'est dégagé en faveur d'une autre personne, le général Aoun ou un autre, je ne me tiendrais pas en travers », a indiqué M. Frangié.
« Mais s'il y a un seul député hors de mon bloc qui soutient ma candidature, je resterai dans la course. Rendons-nous à la Chambre et qu'un vote ait lieu. Si un autre candidat l'emporte, nous prendrons l'initiative d'aller le féliciter. Et si nous l'emportons, c'est la démocratie. La démocratie doit être la règle », a-t-il souligné.
« Unanimité nationale »
Interrogé sur les derniers propos tenus par le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, concernant une élection présidentielle « avant le début de l'année prochaine », le leader des Marada a répondu : « Je crois que Saad Hariri n'est pas de ceux qui changent d'avis sans consulter ceux avec qui il s'était entendu et nous rencontrer pour s'entendre avec nous sur tous les détails. Une fois de plus, tant qu'il y a un seul député avec nous, nous poursuivrons la bataille (...). Remettons-nous au vote. Si nous n'obtenons que deux voix, la démocratie l'aura emporté. »
Lorsqu'il lui a été demandé s'il est actuellement en attente d'une requête pour un retrait de sa candidature, Sleiman Frangié a répondu que « personne ne peut m'influencer pour me retirer de la course, sauf une unanimité nationale, un consensus national intégral. Par contre, toute manœuvre ou manipulation ne saurait passer ; nul ne peut m'influencer », a-t-il martelé.
« Personne ne m'a demandé de me retirer de la course », a poursuivi Sleiman Frangié. « Ce qui a été dit concernant une éventuelle convocation de la part du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, pour que je me retire n'est pas vrai. Il ne m'a pas demandé cela. Que tout le monde soit rassuré sur ce plan », a-t-il indiqué.
« Le président syrien, Bachar el-Assad, qu'ils considèrent comme pouvant m'influencer, ne me l'a pas demandé non plus. Je n'ai notifié ni des États ni mes adversaires d'un éventuel retrait. Je ne le ferai pas. Je reste dans la course jusqu'à la dernière minute tant que quelqu'un me soutient », a-t-il ajouté.
Il convient de signaler sur un autre plan que M. Berry a examiné la situation financière et bancaire avec le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé.
commentaires (3)
QUE DE -ZEROS- QUI SE CROIENT DES ZOROS...
LA LIBRE EXPRESSION
15 h 45, le 30 juillet 2016