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Liban - Ordures ménagères

Plaidoyer pour un développement du recyclage en vue d’une société sans déchets

Extrait du documentaire « Zero Waste Labanon » projeté hier au Metropolis.

Rouages métalliques, compresseurs, hangars et dépôts mêlés à des images du Liban, décharges comprises : le message est fort. Un an après le début de la crise des déchets, l'industrie du recyclage est en marche et ne doit pas s'arrêter là. À travers un documentaire intitulé Zero Waste Lebanon, Ziad Abichaker, ingénieur et fondateur de Cedar Environmental, entreprise de recyclage et de compostage, révèle les atouts écologiques et économiques d'une réutilisation des déchets par une industrie locale et décentralisée.
« L'infrastructure industrielle est déjà en place et 90 % des produits pourraient être recyclés », explique l'ingénieur, après la projection du documentaire devant une salle comble mercredi au cinéma Metropolis, à Sofil.
Compostage, fabrication de mobilier ou encore de matériaux de construction, une multitude de projets créatifs ont été initiés à partir du recyclage local dont plus de 3 000 familles libanaises bénéficient aujourd'hui. Cette industrie pourrait permettre de réutiliser « tous les déchets », des matériaux plastiques jusqu'aux déchets organiques, en passant par le verre où encore le carton et les métaux.
Mais les atouts du recyclage ne s'arrêtent pas là. Au-delà de l'objectif visant à pallier les inconvénients des incinérateurs polluants et les décharges surchargées, la récupération, moyennant un investissement conséquent, peut être une véritable source de bénéfices. Lefico, entreprise de recyclage plastique, a débuté sa production en 2004 et compte aujourd'hui plus de 70 employés. À partir de bouteilles d'eau et de boissons gazeuses, l'usine fabrique de la fibre qu'elle revend en Europe. Cette matière est utilisée ensuite pour confectionner des vêtements de sport.
Au terme de la projection, un débat entre l'ingénieur et la salle a mis en relief un certain scepticisme vis-à-vis de la réceptivité de la société libanaise au recyclage et à la préservation de l'environnement. Certains estiment que tous les Libanais ne sont pas encore prêts pour opérer un tri chez eux. Le public fustige également le statu quo au niveau de la crise des déchets et l'incapacité des hommes politiques à lui trouver une solution définitive et durable. « Le pourcentage de tri dans les foyers libanais n'atteint pas 40 %. On ne peut pas se fier aux gens », estime M. Abichaker. Selon lui, « la solution est que des usines privées collectent et trient les déchets et qu'une gestion décentralisée se mette en place ».

Rouages métalliques, compresseurs, hangars et dépôts mêlés à des images du Liban, décharges comprises : le message est fort. Un an après le début de la crise des déchets, l'industrie du recyclage est en marche et ne doit pas s'arrêter là. À travers un documentaire intitulé Zero Waste Lebanon, Ziad Abichaker, ingénieur et fondateur de Cedar Environmental, entreprise de recyclage et...

commentaires (2)

Chapeau!

NAUFAL SORAYA

07 h 20, le 22 juillet 2016

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Commentaires (2)

  • Chapeau!

    NAUFAL SORAYA

    07 h 20, le 22 juillet 2016

  • Ce sont ceux qui disent que les Libanais ne sont pas capables de trier qui sont responsables de l'annee d'immobilisme dans le traitement des dechets, sans parler des dizaines d'annees qui l'ont precedee.Si les descendants des Pheniciens ne sont pas capables de faire ce que notre femme de maison ethiopienne fait instinctivement et correctement, alors je dis aux Libanais: allez faire un stage en Ethiopie.Je n'en dirai pas plus pour l'instant. Sauf que, comme je l'ai mentionne ailleurs, j'ai l'impression que toute cette "aventure"de l'inexplicable crise des dechets qui dure depuis un an et qui s'est accompagnee de la decouverte des usines de compostage fantomes et des "combines"grossieres de la part des Autorites, sont toutes des "coups montes"pour Dieu sait quel but?

    George Sabat

    07 h 17, le 22 juillet 2016

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