Au moins 43 civils, dont 11 enfants, ont péri jeudi en Syrie dans des bombardements sur des zones tenues par des rebelles, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Au moins 13 civils ont péri dans la Ghouta orientale, fief des insurgés à l'est de Damas, 15 dans une localité dans la province d'Idleb (nord-ouest) contrôlée par une coalition emmenée par le Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda), et 15 autres dans deux quartiers de l'est d'Alep (nord), selon l'Observatoire.

A Alep, ces raids aériens ont été menés par des hélicoptères militaires du régime et tué six enfants, d'après la même source. Le correspondant de l'AFP a rapporté qu'une place où se trouvent un marché et des échoppes a été bombardée dans le quartier rebelle d'al-Machad, tandis que la rue principale d'un autre district, Salhine, a été également visée.

D'après l'OSDH, les raids qui ont visé Douma, principale ville rebelle près de la capitale syrienne, et deux autres localités de la Ghouta, ont été réalisés par des avions du régime et ont coûté la vie à trois enfants. Un photographe de l'AFP a rapporté que des bombardements avaient notamment visé le marché central de Douma.

L'OSDH n'a pas été en mesure de préciser si les raids menés dans la localité de Tall Manas dans la province d'Idleb, qui ont notamment tué deux enfants, l'avaient été par des avions du régime ou de son allié russe.

Depuis fin septembre, Moscou mène une campagne aérienne contre des groupes rebelles et jihadistes en Syrie et a permis au régime de reprendre la main sur le terrain.

Déclenchée en 2011 par la répression d'une révolte pacifique, le conflit syrien met aux prises de nombreux acteurs locaux et étrangers sur un territoire très morcelé, dont une partie est occupée par le groupe jihadiste Etat islamique.

Il a fait plus de 280.000 morts et forcé des millions de personnes à la fuite, engendrant une crise humanitaire majeure.