M. Machnouk annonce un prêt de 55 millions de dollars de la BM pour le Litani
Le ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk a annoncé hier que la Banque mondiale a approuvé un prêt de 55 millions de dollars pour combattre la pollution dans le fleuve Litani (Békaa et Sud) et pour compléter les réseaux d'égouts de Zahlé et de ses environs (Békaa). Commentant la polémique causée par la mort massive de poissons dans le bassin du Qaraoun depuis quelques jours, le ministre a rappelé que le fleuve et le bassin (du barrage) souffrent de sources de pollution multiples : déchets solides déversés dans l'eau, eaux usées, déchets industriels et résidus chimiques de pesticides. Le coût de la pollution du Litani s'élève, selon une étude publiée en 2013-2014, à 230 millions de dollars, ajoute le ministre dans son communiqué. Il rappelle par ailleurs l'importance de ce cours d'eau principal du pays, et les efforts effectués à ce jour en vue de trouver des solutions scientifiques aux problèmes dont il souffre.
Un sit-in à Rihaniyeh pour protester contre un dépotoir improvisé
Dans le village de Rihaniyeh, au Akkar, plusieurs habitants se sont rassemblés hier pour protester contre le fait qu'un terrain, très proche des maisons, est actuellement utilisé comme dépotoir sauvage. Le terrain appartient à un particulier avec qui le village proche de Bebnine a conclu un accord pour y jeter les détritus de cette localité. Au cours de ce sit-in symbolique, les habitants ont dénoncé le fait que ces déchets sont régulièrement incinérés de manière sauvage, ce qui provoque des malaises respiratoires fréquents, notamment chez les enfants et les personnes âgées.
Le lieu est également infesté d'insectes et de microbes, disent-ils. Les manifestants ont demandé aux autorités de déplacer cette décharge sauvage loin des maisons. Ils ont appelé le président du conseil municipal de Bebnine, le mohafez du Akkar et tous les responsables concernés à se tourner vers la population du village et à résoudre cette situation dramatique.
Une délégation de Aïn Dara expose à Matar les risques du projet de cimenterie
L'évêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a reçu hier une délégation du village de Aïn Dara (Chouf). La discussion a largement porté sur un projet de cimenterie contesté dans le village. Le président du conseil municipal de Aïn Dara, Fouad Haidamous, a dit avoir expliqué à Mgr Matar « la catastrophe » à laquelle son village serait exposé « au cas où la cimenterie de M. Pierre Fattouche y serait installée ». Et d'ajouter : « Dans un récent entretien télévisé, M. Fattouche a déclaré qu'il était combattu parce qu'il est chrétien. Or ce auquel il fait face, c'est le résultat de ses propres actions. » Il a réaffirmé que « les dégâts d'une telle usine seront énormes et conduiront à un exode écologique ». « Nous avons demandé à Mgr Matar un appui moral, après toutes les mesures juridiques prises contre nous », a-t-il conclu, en référence aux procès intentés par l'homme d'affaires Pierre Fattouche contre les habitants et les notables du village, pour diffamation. M. Haidamous a assuré que des recours seront présentés bientôt. Pour sa part, le moukhtar Antoine Badr a rappelé que le projet de cimenterie devait à l'origine se situer à Zahlé, mais qu'il a été transféré vers Aïn Dara après un rejet unanime dans la capitale de la Békaa. La délégation a transmis à l'évêque un document qui retrace les étapes de la progression de ce dossier. Par ailleurs, le Parti national libéral (PNL) a évoqué hier l'affaire de Aïn Dara dans le communiqué qui a suivi sa réunion hebdomadaire. Le PNL affirme « sa solidarité avec les habitants de Aïn Dara dans leur refus d'une agression contre leurs terres et leur environnement ». « Nous soutenons leur droit à défendre leurs revendications légitimes, un droit naturel garanti par la Constitution, ajoute le texte. Nous appelons les responsables à trancher cette question suivant les critères environnementaux, et en respectant les droits des habitants du village. »