Trois Tunisiens ont été tués dans l'attaque commise jeudi à Nice (sud-est de la France) par un Franco-Tunisien qui a fait plus de 80 morts, le jeune fils d'une de ces victimes étant en outre "porté disparu", ont indiqué vendredi les autorités.
Une jeune femme, "Olfa Bent Souayah, née en 1985", est décédée dans l'attentat, a indiqué le ministère tunisien des Affaires étrangères dans un communiqué. Son fils, âgé de quatre ans, est "porté disparu", a-t-on précisé de même source.
Un quinquagénaire, Abdelkader Toukabri, originaire de Béja (nord) et qui travaillait comme mécanicien à Nice, a également été tué, a ajouté le ministère, relevant que cela portait à trois le nombre des victimes tunisiennes.
Plus tôt dans la journée, Tunis avait en effet annoncé le décès de Bilal Labaoui, âgé d'une trentaine d'années et originaire de Kasserine (centre).
De nombreux Tunisiens résident dans la région niçoise, qui se trouve à une heure de vol de Tunis.
Le chauffeur de camion ayant foncé dans la foule, tuant au moins 84 personnes et blessant des dizaines, a été identifié comme un Franco-Tunisien de 31 ans, domicilié à Nice. Il est originaire de Msaken, près de Sousse (centre).
La Tunisie a condamné avec "force" cet attentat. Le président Béji Caïd Essebsi s'est rendu en matinée à la résidence de France, près de Tunis, pour présenter ses condoléances et dénoncer "un acte barbare qui ne fait de différence ni entre les religions, ni entre les nationalités, ni entre les pays".
"J'espère que cet attentat trouvera face à lui une France forte et que nous arriverons (...) à faire face à ce terrorisme-là, qui est le mal du siècle. La meilleure réponse, c'est être solidaire", a dit le président, qui a adressé une lettre à son homologue François Hollande.
Une enquête judiciaire a été ouverte par le pôle antiterroriste tunisien, du fait de la nationalité de l'auteur présumé et de la présence de ressortissants tunisiens parmi les victimes.
La Tunisie, tout comme la France, a été frappée depuis un an et demi par une série d'attaques jihadistes qui ont fait des dizaines de morts dont 59 touristes étrangers.
Instauré après un attentat suicide à Tunis en novembre 2015, l'état d'urgence a été prolongé le mois dernier.
Les deux pays figurent parmi les nations comptant le plus de ressortissants au sein d'organisations jihadistes dont le groupe Etat islamique (EI).
Une jeune femme, "Olfa Bent Souayah, née en 1985", est décédée dans l'attentat, a indiqué le ministère tunisien des Affaires étrangères...
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