Le vice-ministre ukrainien de la Santé Roman Vasylychine a été arrêté, soupçonné d'avoir établi un système de corruption et d'extorsion de fonds auprès de médecins, a annoncé vendredi le parquet de Kiev dans un communiqué.
Selon cette source, le vice-ministre, arrêté jeudi soir en flagrant délit, avait "mis en place un système d'extorsion auprès de médecins", les obligeant à lui verser de l'argent pour pouvoir pratiquer la médecine.
Le chef des services de sécurité ukrainiens (SBU), Vassyl Gritsak, a précisé que les praticiens obtenaient l'argent auprès de leurs patients, sans préciser néanmoins s'ils avaient été contraints d'agir ainsi par le vice-ministre ou s'ils étaient complices de ce dernier.
"Nous avons été choqués des pratiques du vice-ministre de la Santé", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
"En tout, lors de l'interpellation et après des perquisitions, nous avons saisi plus de 50.000 dollars (45.000 euros) et 320.000 hryvnias (11.600 euros)", a ajouté M. Gritsak.
Roman Vasylychine risque jusqu'à 12 ans de prison.
Il s'agit du premier haut fonctionnaire arrêté pour corruption depuis l'arrivée au pouvoir en avril du nouveau Premier ministre Volodymyr Groïsman, après la démission d'Arseni Iatseniouk, un temps coqueluche des Occidentaux mais très critiqué pour la lenteur des réformes et embourbé dans des scandales de corruption touchant ses proches.
"Aucun corrompu n'échappera à une peine. Je ne permettrai pas qu'on crée des systèmes criminels et qu'on "dépouille" les citoyens ukrainiens! #StopCorruption", a réagi sur sa page Facebook le Premier ministre.
La corruption reste un fléau en Ukraine et les autorités prooccidentales affirment vouloir faire de la lutte contre ce mal endémique une priorité.
Depuis plusieurs mois, le Fonds monétaire international (FMI) a suspendu son aide en raison d'une récente crise politique et des manques de progrès de la lutte anticorruption dans le pays.
Après des semaines de discussions, interrompues par la nomination du nouveau gouvernement à la mi-avril, les équipes du FMI ont cependant annoncé en mai avoir conclu un pré-accord avec les autorités sur une feuille de route conduisant à la poursuite de l'aide.
Selon cette source, le vice-ministre, arrêté jeudi soir en flagrant délit, avait "mis en place un système d'extorsion auprès de médecins", les obligeant à...
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