Le ministre britannique aux Entreprises, Sajid Javid, se rend vendredi en Inde pour esquisser de futures négociations en vue d'un accord de libre-échange, première étape d'un long voyage pour les responsables britanniques chargés d'organiser le Brexit.
La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne va en effet contraindre les autorités britanniques à négocier de nouveaux accords commerciaux non seulement avec l'UE elle-même, mais aussi avec au moins une partie des 58 pays liés au bloc européen par des traités de libre-échange.
M. Javid, qui était favorable au maintien dans l'UE, fait partie du gouvernement conservateur de David Cameron, démissionnaire. Il n'est donc pas certain qu'il reste au gouvernement après l'intronisation en septembre de la successeure de M. Cameron, Theresa May ou Andrea Leadsom.
Mais il débute néanmoins vendredi une série de voyages qui serviront de prises de contact entre les autorités britanniques et leurs homologues, d'abord en Inde, puis aux États-Unis, en Chine, au Japon et en Corée du Sud dans les "mois à venir", a expliqué le ministère aux Entreprises dans un communiqué.
Lors de ce voyage à New Delhi, M. Javid rencontrera notamment les ministres indiens des Finances et du Commerce.
"Lors de ces discussions, le ministre aux Entreprises expliquera qu'il souhaite que le Royaume-Uni et l'Inde mettent en place un accord de libre-échange dès que possible après la sortie britannique de l'UE", a précisé le ministère.
Ces négociations de sortie, prévues sur deux ans, n'ont pas encore débuté. Liés par une histoire et une langue en partie communes, le Royaume-Uni et l'Inde sont deux importants partenaires commerciaux.
Le gouvernement britannique prévoit aussi de mettre en place une équipe de 300 experts d'ici à la fin de l'année, dont des négociateurs en questions commerciales - une tâche rendue complexe du fait que le Royaume-Uni n'a pas beaucoup de ressources en la matière, ayant délégué cette tâche à Bruxelles ces dernières années.
Deux semaines avant le référendum du 23 juin qui a vu la victoire des partisans du Brexit (pour "British Exit"), le directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), Roberto Azevedo, avait prévenu à Londres que les exportateurs britanniques risquaient de payer 5,6 milliards de livres (6,5 milliards d'euros) par an de droits de douane supplémentaires en cas de sortie de l'UE.
La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne va en effet contraindre les autorités britanniques à négocier de nouveaux accords...
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