Six Allemands, la plupart d'origine somalienne, ont été condamnés jeudi par le tribunal de Francfort (ouest) à des peines allant de deux ans de prison avec sursis à cinq ans de prison pour leur appartenance au groupe somalien shebab, affilié à el-Qaëda.
Les principaux suspects -- trois frères d'origine somalienne, leur beau-frère et un cinquième originaire de Tunisie -- ont écopé de peines allant de trois ans et demi à cinq ans de prison, selon un communiqué du tribunal.
Les cinq hommes, actifs sur la scène islamiste de Bonn (ouest), avaient rejoint les islamistes shebab en Somalie où ils ont reçu "durant quatre mois" en 2013 une formation idéologique et au paramilitaire, avant d'être assignés à des positions défensives, selon le tribunal.
Au total, ils ont appartenu entre 13 et 18 mois aux shebab, avant de se décider à quitter la milice.
Trois d'entre eux ont fini par regagner l'Allemagne, où ils ont été arrêtés, lassés par le traitement "rigide" appliqué par les islamistes à leurs combattants étrangers.
Les deux autres ont tenté de gagner la Syrie pour rejoindre le groupe Etat islamique (EI) mais ont été arrêtés au Kenya en situation irrégulière, avant d'être expulsés vers l'Allemagne.
Le sixième suspect, lui aussi originaire de Somalie, a quant à lui été condamné à deux ans de prison avec sursis : il a lui aussi tenté de rejoindre les shebab en Somalie mais, posant "trop de questions", les islamistes l'ont soupçonné d'être un espion. Ils l'ont alors emprisonné et torturé "pendant des mois".
Les shebab, chassés à la mi-2011 de la capitale somalienne Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud du pays, contrôlent toujours de larges zones rurales, d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre l'Amisom, la force militaire de l'Union africaine basée en Somalie.
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