Le Premier ministre français Manuel Valls a de nouveau engagé mardi la responsabilité de son gouvernement devant les députés sur sa réforme contestée du droit du travail.
Si aucune motion de censure n'est déposée dans les 24 heures, le projet de loi, qui divise la gauche et suscite depuis quatre mois des manifestations à répétition dans le pays, sera considéré comme adopté par l'Assemblée, avant de poursuivre sa navette parlementaire.
L'opposition de droite du groupe Les Républicains a déjà fait savoir qu'elle ne déposerait pas de motion. Quant aux opposants de gauche au texte, ils peinent à rassembler les 58 signatures de députés nécessaires à l'enclenchement de la procédure. Passée l'étape de mardi, le projet de loi n'aura pas terminé son parcours, puisqu'il devra passer à nouveau devant le Sénat avant l'adoption définitive d'ici au 22 juillet par l'Assemblée.
A la tribune, Manuel Valls a défendu les "avancées" obtenues sur un texte "de progrès social" qui a "fait l'objet d'une large concertation" et a fustigé "une alliance des contraires, une alliance des conservatismes et des immobilismes" en visant la droite et les opposants de gauche au projet de loi. Le gouvernement avait déjà posé la question de confiance, permise par la Constitution, lors de l'examen en première lecture du texte.
La réforme, la dernière d'importance du quinquennat de François Hollande dix mois avant la prochaine élection présidentielle, est censée donner de la fluidité au marché du travail dans un pays où le chômage culmine à 10%. Mais ses détracteurs à gauche la jugent trop favorable aux employeurs au détriment de salariés précarisés. Les syndicats opposés à cette réforme organisaient à nouveau mardi une journée d'action, la 12e en quatre mois.
Si aucune motion de censure n'est déposée dans les 24 heures, le projet de loi, qui divise la gauche et suscite depuis quatre mois des manifestations à répétition dans le pays, sera considéré comme adopté par...
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