Le député Fouad el-Saad a estimé que « seule la présidentielle paie le tribut de la négligence dans la gestion du pays » et seuls « la Constitution et le système souffrent du suivisme dont font preuve d'aucuns à l'égard des axes régionaux ».
Dans un communiqué, M. Saad a estimé que « chacun ne pense qu'à ses intérêts et ne prêche que pour eux », alors que le pays n'a que faire de leurs prestations. « Du fait de leur court-circuitage de la Constitution et des lois en vigueur, le pays s'est transformé en une caverne où règne le clientélisme personnel et confessionnel », a ajouté M. Saad.
Se penchant sur la conférence de dialogue convoquée par le président de la Chambre, Nabih Berry, les 2, 3 et 4 août, afin de permettre aux participants de permettre de débloquer les dossiers en suspens, notamment la présidentielle, M. Saad a souligné qu' « aussi importante soit-elle pour aboutir à un panier d'accords, elle reste non désirable puisqu'elle outrepasse les mécanismes constitutionnels et le rôle du Parlement, notamment pour ce qui a trait à l'élection du président de la République ». M. Saad a en outre salué l'initiative de M. Berry et les efforts qu'il déploie pour sortir de la crise. Il a toutefois fait remarquer que le recours constant au dialogue pour résoudre les conflits « a fait en sorte que les ententes politiques prédominent sur la Constitution, laquelle n'est plus qu'un bout de papier sans aucune valeur dans la gestion du pays et le règlement des conflits politiques ».
En ce qui concerne la loi électorale, M. Saad a affirmé que « le vrai problème n'est pas dans les lois proposées, ni dans les partis politiques ». Selon lui, le vrai problème reste le confessionnalisme qui prévaut dans le pays et qui barre la voie à tout terrain d'entente, puisque chaque communauté pense à ses intérêts et non à ceux du pays.
Et M. Saad de conclure en soulignant que seule l'élection d'un président de la République peut rétablir la stabilité politique.
Liban
Fouad el-Saad : La présidentielle paie le tribut de la négligence dans la gestion du pays
OLJ / le 05 juillet 2016 à 00h00