L’Usek s’illustre à la Triennale de Milan

Onze étudiants de l'Usek ont vu leurs travaux retenus pour faire l'objet d'une exposition lors de la prestigieuse Triennale de Milan, initiée en 1923, dont le but est de promouvoir les arts et la recherche sur le design. Cette institution culturelle italienne, qui a son siège au Palazzo dell'Arte à Milan, propose d'importantes expositions de design, d'art, d'architecture, de mode, de cinéma et de communication ainsi qu'une grande exposition très acclamée tous les trois ans. Beaucoup d'efforts ont été déployés par Joseph Zaarour, architecte, professeur assistant et coordinateur à la faculté des beaux-arts et des arts appliqués qui a pu, avec l'encouragement du doyen de la faculté, le Dr Paul Zogheib, et en collaborant avec Attilio De Gasperis, précédent directeur de l'Institut culturel italien, Maroun Kosseifi, chef de département des arts graphiques et publicité, et Miha Vipotnik, professeur au département des arts scéniques et visuels, préparer la participation de son université à cette exposition d'envergure internationale. « Nos étudiants, dont les projets ont été retenus, poursuit M. Zaarour, ont pu exposer leurs travaux dans le pavillon libanais Beirut Design Spirit. L'ouverture fut un succès. Nous nous réjouissons d'avoir eu la chance de partager le même espace avec les meilleures universités au monde. »

De jeunes Libanais talentueux exposent leurs œuvres
La XXIe exposition internationale de design, d'architecture et d'art de la Triennale de Milan, intitulée « Le XXIe siècle : design après design », a lieu dans 19 endroits emblématiques de la ville. Le pavillon de l'Usek « Beirut Design Spirit » est situé dans la Fabbrica del Vapore (usine à vapeur), un ancien complexe industriel abritant des tramways transformé en complexe d'art, au cœur de Milan. L'installation libanaise a été conçue pour exposer les œuvres de onze étudiants en architecture, design et audiovisuel.
En architecture, les projets retenus sont ceux de Vanessa Houeiss, qui s'est intéressée à la sauvegarde du patrimoine culturel du centre-ville de Beyrouth, Alexi Zein, qui a proposé une solution révolutionnaire pour construire des camps pour les réfugiés syriens au Liban, et Émile Semaan, qui a conçu une nouvelle vision des souks de Beyrouth. Les courts-métrages réalisés par Rima Irani, Assad Khoueiry et Charly Hokayem, étudiants du département des arts visuels et scéniques, ont également été projetés dans le pavillon. Parmi les projets exposés, figurent également ceux des étudiants du département d'arts graphiques et publicité : une représentation de nouvelles formes de danse inspirées de vieilles typographies par Acil Tohmé, une animation de Jimmy Nemer sur le « consumérisme » et une nouvelle approche dans le dessin des chaises par Élie Mouhanna. Les étudiantes Maria Caponis et Emmanuelle Hakim, du département d'architecture d'intérieur, ont enfin conçu respectivement un centre d'échange et une résidence d'artiste.
Vanessa Houeiss, fraîchement diplômée de l'Usek et lauréate de la 16e édition du prestigieux prix Jaderji, décerné aux jeunes architectes, est ravie de pouvoir présenter son projet de fin d'études baptisé « Découverte synthétique à Beyrouth », dans le cadre de cette exposition visitée par de célèbres designers et un public international. La jeune femme, qui a fait le déplacement à Milan pour participer aux étapes de la mise en place du pavillon Beirut Design Spirit, explique : « Cette exposition présente les dernières œuvres d'éminents artistes, d'étudiants et de professionnels de moins de 35 ans, et nous sommes ravis de pouvoir y participer. Comme mes camarades, j'ai longuement travaillé sur la présentation de mon projet d'analyse et de recherche urbaine à Beyrouth et je me dis qu'à vingt-quatre ans, j'ai la chance de pouvoir participer à un événement d'une telle envergure. Je remercie l'Usek qui nous a permis d'arriver jusque-là. »
Rima Irani, du département des arts visuels et scéniques, qui a également exposé son film de fin d'études Forgiveness dans le pavillon de l'Usek, ajoute : « C'est toujours important de voir qu'on a la possibilité de partager une œuvre avec le public et de voir que notre travail intéresse les gens. J'ai longtemps travaillé pour pouvoir concrétiser mon projet de film, et de voir qu'il est encore une fois retenu pour être projeté à l'international me motive pour la suite. » Sans aucun doute, ces étudiants et jeunes diplômés de l'Usek ne vont pas s'arrêter en si bon chemin.