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Moyen Orient et Monde - Droit du travail

Paris brûlera-t-il ?

Des dizaines de milliers de personnes ont encore manifesté hier en France.

Une « révolution » guévariste serait-elle en marche sous le ciel bas et lourd de Paris ? Philippe Lopez/AFP

Pour la onzième fois en quatre mois, plusieurs dizaines de milliers d'opposants au projet de loi réformant le travail sont descendus, hier, dans les rues en France. Cette fronde sociale est d'une ampleur inédite sous un gouvernement socialiste.
Dans Paris, cinq jours après un défilé sans incidents, mais qui s'était déroulé en boucle sur un parcours très restreint et avec des accès filtrés, les manifestants ont été autorisés à suivre un itinéraire plus classique de 2,8 km, dans l'est de la capitale. Environ 200 personnes encagoulées, masquées et habillées de noir se sont glissées en tête de cortège, lançant des pavés sur les forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène. Avant le départ, 27 interpellations avaient déjà eu lieu sur les points de filtrage. Une quarantaine d'autres personnes ont, elles, été interpellées pendant la manifestation. Quelque 2 500 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour assurer la sécurité. Malgré ces incidents, la manifestation s'est mieux déroulée que celle du 14 juin. Il n'y a eu ni « casse » ni « violence », s'est félicité le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Selon les syndicats organisateurs, 200 000 personnes ont défilé à Paris. Selon la police, ils étaient 64 000 manifestants. La tour Eiffel est restée fermée, une partie de son personnel faisant grève. En outre, l'entrée principale de l'hôpital Bichat-Claude Bernard, dans le XVIIIe arrondissement, a été temporairement entravée par une cinquantaine d'opposants à la réforme du temps de travail de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, dont dépend l'établissement. « Retrait, retrait, retrait de la réforme », scandaient les personnels grévistes, vêtus de tuniques orange, blanches ou bleues, et qui laissaient passer au compte-gouttes les ambulances, taxis et autres véhicules patientant dans le vacarme des klaxons et des sirènes.

Un texte durci
Plusieurs manifestations et actions coup de poing ont été recensées dans plusieurs villes, toutefois sans incidents : à Marseille, Lyon, Rennes et au Havre, notamment. « N'obéissons plus à un État aberrant », proclamait le casque jaune de Jean-Jacques (77 ans), manifestant à Strasbourg, qui déplore un « monde shooté à la croissance et au productivisme ». Outres les manifestations, des grèves ont touché depuis mars les secteurs des transports, de l'énergie et du ramassage des ordures, faisant craindre un moment des perturbations dans le déroulement de l'Euro de football. Le gouvernement, qui a procédé à quelques ouvertures, refuse catégoriquement de « négocier » sur son texte. Toutefois, pour tenter d'apaiser la grogne, il doit recevoir ces jours-ci les syndicats opposés à ce texte et le patronat. Les syndicats contestataires ont déjà prévenu qu'ils poursuivraient en juillet, voire même en septembre, leur mobilisation si l'exécutif ne bouge pas. Ainsi, hier, Philippe Martinez, secrétaire général du syndicat CGT, a évoqué une « nouvelle journée d'actions », avec de possibles manifestations, le 5 juillet.
Hier aussi, le projet de loi a été adopté dans une version très remaniée au Sénat, contrôlé par l'opposition de droite. Le Sénat a ainsi rendu le texte nettement plus libéral. Il doit désormais repartir devant l'Assemblée nationale, qui l'avait adopté sans vote en première lecture, suite à un passage en force du gouvernement. Très impopulaire, l'exécutif faisait face à une fronde dans son propre camp. Le gouvernement fait valoir que son projet rendra les embauches plus faciles dans un pays où le chômage reste endémique. Ses détracteurs dénoncent la crainte d'une précarité accrue pour les salariés et les jeunes.
(Source : AFP)

Pour la onzième fois en quatre mois, plusieurs dizaines de milliers d'opposants au projet de loi réformant le travail sont descendus, hier, dans les rues en France. Cette fronde sociale est d'une ampleur inédite sous un gouvernement socialiste.Dans Paris, cinq jours après un défilé sans incidents, mais qui s'était déroulé en boucle sur un parcours très restreint et avec des...

commentaires (2)

L,ABRUTISSEMENT N,A PLUS DE NATIONALITE !!!

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 48, le 29 juin 2016

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Commentaires (2)

  • L,ABRUTISSEMENT N,A PLUS DE NATIONALITE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 48, le 29 juin 2016

  • Un drapeau à l'effigie de Guevara! Que vient faire en France l'image de ce fou sanguinaire? Pourquoi pas Mao ou Pol Pot, tant qu'on y est? Si c'est ça le programme de nos révolutionnaires de la CGT, cela promet!

    Yves Prevost

    07 h 07, le 29 juin 2016

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