Le référendum britannique sur le Brexit illustre la nécessité de "crever l'abcès" sur l'Europe et "montre d'une certaine manière le malaise des peuples" vis-à-vis de la construction européenne, a déclaré mardi le Premier ministre français, Manuel Valls.
Les Européens "doutent de l'Europe. Ils ne comprennent pas ce qu'elle fait; ne voient pas ce qu'elle leur apporte... Pour eux, l'Europe est envahissante sur l'accessoire et absente sur l'essentiel. Pire, ils ont le sentiment qu'elle impose ses choix et joue systématiquement contre leurs intérêts. Le slogan des pro-Brexit, +reprendre le pouvoir+, dit très clairement les choses. Et on ne peut pas l'ignorer. L'Europe se fera avec les peuples. Sinon, elle se disloquera", a mis en garde Manuel Valls devant l'Assemblée nationale.
"Dès lors, l'alternative est simple : soit on fait comme toujours, en évitant l'évidence, en essayant simplement de colmater les brèches, avec des petits arrangements : soit nous prenons enfin notre courage à deux mains, nous allons au fond des choses, nous faisons de ce choc un électrochoc et une opportunité".
"Car l'erreur historique", a enchaîné Manuel Valls, "serait de croire que ce référendum ne regarde que les Britanniques. Non ! C'est de l'avenir de chacun des peuples de l'Union qu'il s'agit". "Je refuse que ce grand dessein dérive. Je refuse qu'il chavire et sombre, entraîné par le poids grandissant des populismes. Je refuse que nous cédions au fatalisme, au pessimisme. Et je refuse que nous subissions", a encore dit Manuel Valls, né Espagnol et devenu Français à l'âge de 20 ans, réaffirmant sa croyance dans l'Europe.
Le Premier ministre s'est aussi prononcé contre une "Europe punitive, acquise aux thèses ultra-libérales et à l'austérité budgétaire". "L'Europe, ça ne peut pas être seulement les Etats qui rendent des comptes sur la gestion de leurs budgets", a déclaré M. Valls, évoquant la règle selon laquelle les déficits publics ne peuvent excéder l'équivalent de 3% du PIB d'un pays, sous peine de sanctions.
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Brexit : "Il faut crever l'abcès" et ne pas être une "Europe punitive", dit Valls
AFP / le 28 juin 2016 à 18h35
Le référendum britannique sur le Brexit illustre la nécessité de "crever l'abcès" sur l'Europe et "montre d'une certaine manière le malaise des peuples" vis-à-vis de la construction européenne, a déclaré mardi le Premier ministre français, Manuel Valls.Les Européens "doutent de l'Europe. Ils ne comprennent pas ce qu'elle fait; ne voient pas ce qu'elle leur apporte... Pour eux,...
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