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Moyen Orient et Monde

À Bahreïn, une procédure accélérée pour la dissolution d’un groupe d’opposition

Restant sourd aux critiques, le royaume de Bahreïn a accéléré hier la procédure judiciaire pour obtenir la dissolution du principal mouvement d'opposition chiite al-Wefaq, accusé notamment de « favoriser le terrorisme », selon une source judiciaire. Les activités d'al-Wefaq avaient été suspendues le 14 juin par un tribunal bahreïni, mais le ministère de la Justice réclame sa dissolution pure et simple. Initialement, la justice devait se prononcer le 6 octobre sur cette requête. Mais hier, le tribunal administratif, saisi par le ministère de la Justice en référé, a fixé sa prochaine audience au 4 septembre, selon cette source judiciaire. Le ministère de la Justice a « demandé d'accélérer la procédure », a confirmé une source judiciaire.
Il accuse al-Wefaq de ne pas respecter la loi et de favoriser « le terrorisme et l'extrémisme », ainsi que « les ingérences étrangères » dans le pays, en allusion à l'Iran. Outre la suspension des activités du mouvement, le tribunal administratif avait également décidé la fermeture de ses locaux et le gel de ses fonds.
La suspension d'al-Wefaq avait suscité des critiques, notamment de Washington, mais aussi d'organisations de défense des droits de l'homme qui ont dénoncé une tentative d'éliminer « ce qui reste d'opposition » dans ce petit pays du Golfe. Dans un communiqué, l'organisation Amnesty International s'est déclarée « profondément inquiète » de la situation à Bahreïn. Al-Wefaq anime un mouvement de protestation de la majorité chiite contre le pouvoir sunnite à Bahreïn et demande l'instauration d'une véritable monarchie constitutionnelle. Son chef, cheikh Ali Salmane, purge actuellement une lourde peine de prison pour complot contre le régime et incitation à la désobéissance.

Restant sourd aux critiques, le royaume de Bahreïn a accéléré hier la procédure judiciaire pour obtenir la dissolution du principal mouvement d'opposition chiite al-Wefaq, accusé notamment de « favoriser le terrorisme », selon une source judiciaire. Les activités d'al-Wefaq avaient été suspendues le 14 juin par un tribunal bahreïni, mais le ministère de la Justice réclame sa...

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