« Les institutions doivent reprendre vie », martèle le Conseil supérieur grec-catholique

Le Conseil supérieur grec-catholique a appelé hier à l'élection d'un président de la République « qui bénéficie du soutien chrétien et national, afin que les institutions reprennent vie ».
Dénonçant le vide présidentiel qui « se prolonge depuis plus de deux ans », il a insisté sur la nécessité de protéger la scène locale des répercussions des crises régionales. Il a aussi espéré qu'une loi électorale juste et représentative pour tous verra le jour. Il a enfin invité le gouvernement à régler le dossier de la Sécurité de l'État « conformément aux lois et aux normes établies », afin de permettre à cet appareil sécuritaire de mener à bien sa mission et de « faire face au terrorisme ».
Cet appel a été lancé à l'issue de la réunion du comité exécutif du conseil, qui s'est tenue sous la présidence du patriarche Grégoire III Laham, en présence du vice-président, Michel Pharaon, du secrétaire général, Charles Ata, du trésorier, Élie Abou Hala, et des membres, Alain Hakim, Marwan Farès, Salim Jreissati et Sleiman Traboulsi.
Dans un communiqué publié pour l'occasion, le Conseil supérieur grec-catholique a, de plus, invité les autorités à organiser des élections législatives, ces mêmes autorités qui ont relevé le défi des élections municipales. Le conseil a par ailleurs déploré la démission des ministres Kataëb du gouvernement, parmi lesquels le ministre Alain Hakim, membre du conseil. Il a souhaité qu'ils poursuivent leur mission, en cette période de vacance présidentielle, « afin de ne pas affaiblir les institutions et la présence chrétienne au sein de ces institutions ». Il a enfin condamné l'attentat qui a visé la Blom Bank à Verdun et invité toutes les parties à « la vigilance », tout en insistant sur « la nécessité de protéger le secteur bancaire, qui est un pilier essentiel de l'économie ».