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Sport - Espagne - Football / Euro 2016

Nolito, météorite ou étoile filante ?

À 29 ans, Manuel Agudo Duran est un dribbleur atypique, passé en dix ans de la 3e division à l'Euro avec la Roja.

Avec ses crochets déroutants et sa gouaille andalouse, Nolito, amateur de flamenco, détonne au sein de l’effectif espagnol. Pierre-Philippe Marcou/AFP

Parmi les stars de l'équipe d'Espagne, Nolito brille par sa trajectoire mouvementée et météorique, celle d'un dribbleur atypique passé en dix ans de la troisième division espagnole à l'Euro 2016 avec la Roja.
À 29 ans, Manuel Agudo Duran reste appelé de son surnom Nolito (petit Manolo), mais il évolue désormais au milieu des grands, au sein d'une sélection venue en France pour briguer un troisième titre européen consécutif. Et dire qu'en 2006, il jouait encore à Ecija, en Segunda B (3e division) ! C'est là qu'il a réussi son premier fait de gloire : lors d'un 16e de finale aller de Coupe du Roi, Nolito avait inscrit le but égalisateur (1-1) contre les galactiques du Real Madrid, comme le Brésilien Ronaldo ou l'Anglais David Beckham. « Il y a dix ans, j'étais comme un gamin à l'idée de jouer la Coupe du Roi contre le Real. Et maintenant, j'en suis arrivé à vivre un Euro, c'est un rêve qui se réalise », a raconté l'Andalou mardi en conférence de presse.
Avant de percer au Celta Vigo et de débuter en sélection en 2014, Nolito a connu une enfance modeste et un parcours assez chaotique. Né dans une famille nombreuse dans la province de Cadix (sud-ouest de l'Espagne), le joueur a été élevé par ses grands-parents et s'est retrouvé contraint, à l'adolescence, de travailler dans une charcuterie. C'est d'ailleurs à son grand-père décédé qu'il dédie désormais chacun de ses buts. À 16 ans, Nolito rejoint la réserve du Valence CF mais est vite réexpédié en Andalousie, à Ecija. La suite se passe mieux : repéré par le FC Barcelone, il est recruté par la réserve du club blaugrana en 2008 et joue même quelques matches avec l'équipe première sous les ordres de l'entraîneur d'alors, Pep Guardiola. Il tente ensuite de percer au Benfica Lisbonne (2011-2013) puis à Grenade (2013) avant de se fixer à Vigo.
Avec plus de 10 buts par saison en championnat d'Espagne sur les trois dernières années, cet ailier gauche ou meneur de jeu est devenu un cador de la Liga, convoité selon la presse par les plus grands clubs (Barça, Atletico, Manchester City, etc.). D'où sa place de titulaire à l'Euro au sein de l'attaque de la Roja, où il s'émerveille de côtoyer des stars comme le Barcelonais Andres Iniesta, brillant lundi contre la République tchèque (1-0). « Dans une trentaine d'années, c'est ce que je retiendrai, d'avoir joué avec des joueurs magnifiques comme lui », a souri Nolito mardi.
Avec ses crochets déroutants et sa gouaille andalouse, cet amateur de flamenco détonne au sein de l'effectif espagnol. Le sélectionneur Vicente Del Bosque attend de lui qu'il débloque les matches les plus fermés : Nolito (10 sélections, 4 buts) a appris le football dans la rue et ses mouvements n'en sont que plus imprévisibles. « Je prends du plaisir à dribbler », a-t-il expliqué cette semaine dans une interview au quotidien espagnol El Pais. « Cela fait partie de moi depuis que je suis tout petit, parce que je jouais au foot toute la journée. Personne ne m'a fait de cadeau. »
Le voilà dans une toute autre galaxie. Et Nolito fera tout pour ne pas être une étoile filante.
Jean DECOTTE/AFP

Parmi les stars de l'équipe d'Espagne, Nolito brille par sa trajectoire mouvementée et météorique, celle d'un dribbleur atypique passé en dix ans de la troisième division espagnole à l'Euro 2016 avec la Roja.À 29 ans, Manuel Agudo Duran reste appelé de son surnom Nolito (petit Manolo), mais il évolue désormais au milieu des grands, au sein d'une sélection venue en France pour briguer...
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