Au cours de la conférence de presse : Pascal Odille, Rony Arayji, Laure d’Hauteville, Michel Pharaon et Yasser Accaoui. Photo Michel Sayegh
Révéler les meilleurs jeunes talents de la région ME.NA.SA (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Asie du Sud) ; donner les clefs pour comprendre les spécificités historiques d'une modernité différente ;
offrir un programme riche en visites, rencontres et échanges : tels sont les trois grands axes que suivra Beirut Art Fair, qui se tiendra du 15 au 18 septembre prochain. La 7e édition de l'événement a été annoncée hier lors d'une conférence de presse à l'hôtel Le Gray, en présence des ministres du Tourisme et de la Culture, respectivement Michel Pharaon et Raymond Arayji, de l'attaché culturel à l'ambassade de France, Eric Lebas, ainsi que d'Edoardo Crisafulli, directeur de l'Institut culturel italien. On notait également la présence, autour de Laure d'Hauteville, fondatrice et directrice de la foire et de Pascal Odille, le directeur artistique, de Stéphane Attali, directeur de l'École supérieure des affaires, Yasser Accaoui, partenaire stratégique de la BAF, Diala Choucair, directrice marketing et communication à la Bankmed, partenaire principal, Joanna Baloglou, responsable de la communication institutionnelle à la Société générale de banque et Nada Tawil, directrice du département de communication du groupe Byblos Bank. Parmi les nouveautés de cette édition, la création d'un comité de sélection renouvelé (formé, cette année, des collectionneurs Bassel Dalloul, Tarek Nahas et Abraham Karabajakian), un nouvel espace entièrement dédié à la découverte des jeunes talents les plus prometteurs – Revealing by SGBL – a été mis en place et une exposition inédite intitulée « Lebanon Modern ! » rendra hommage aux artistes femmes du Liban de 1945 à 1975 et mettra en avant toute la force et l'énergie créatrice de ces artistes souvent méconnues du grand public. Dans ce sens, Pascal Odille a souligné « qu'un grand nombre de femmes ont ponctué et animé la création plastique au Liban de l'après-Seconde Guerre mondiale aux années 70. Elles bouleverseront à leur manière les codes et donneront à leurs successeurs la possibilité d'intégrer l'histoire contemporaine ».
Le ministre de la Culture a noté pour sa part qu'avec « le dynamisme et la créativité foisonnante du milieu culturel et artistique libanais, j'ai souvent qualifié de résistance culturelle cet entêtement à préserver la liberté d'expression, et à briser les tabous au nom de l'humanisme qui nous habite et l'ouverture d'esprit qui nous définit face aux obscurantismes qui nous entourent et nous menacent ».
Le ministre Pharaon a de son côté souligné « ce rendez-vous qui vient une nouvelle fois contribuer à la dimension culturelle du tourisme au Liban, basée sur la culture et le patrimoine et qui porte un message-clé dans la région ».
Il convient de signaler que parallèlement au BAF, la 4e édition de Beirut Art Week fera vibrer Beyrouth au rythme de l'art contemporain et invitera les artistes à s'exprimer dans le paysage urbain de la capitale.
Ainsi, espaces publics et boutiques du centre-ville se transforment en lieux de création artistique mettant ainsi en valeur l'héritage culturel de Beyrouth.
