Moody's Investors Service a maintenu la note souveraine du Liban à « B2 » , tout en conservant sa perspective « négative ». Malgré la crise politique et la morosité économique, la croissance du PIB restera positive, ajoute Moody's. L'agence de notation estime donc que la croissance du PIB atteindra 1,7 % en 2016, contre 2,5 % lors de sa dernière estimation en avril.
De plus, le niveau des réserves en devises de la Banque centrale, à 38,4 milliards de dollars fin mars, et celui de ses réserves en or, à 11,4 milliards de dollars à la même période, consolident la confiance dans la stabilité du taux de change et du système financier, malgré des finances publiques faibles, selon l'agence. Elle note aussi que le secteur bancaire bénéficie de flux continus de dépôts qui, avec les remises, constituent un gage de solvabilité du crédit de la dette souveraine. Pour Moody's, la confiance des investisseurs est également restée solide malgré l'instabilité politique, les dépôts continuant d'augmenter et les taux de dollarisation demeurant stables.
En parallèle, Moody's a indiqué que la perspective « négative » du Liban reflétait les risques potentiels du report de l'implémentation de réformes permettant de réduire le déficit public, comme la ratification du budget par le Parlement, ou l'instauration de nouvelles recettes fiscales. L'agence note également le risque accru pesant sur la capacité de financement du pays, du fait d'un ralentissement de la croissance des dépôts, d'un large déficit de la balance courante et de risques géopolitiques élevés. Moody's a enfin indiqué qu'elle pourrait réviser sa perspective à « stable » si l'environnement politique permettait d'implémenter des réformes fiscales, ou si les déséquilibres extérieurs se réduisaient de manière significative.
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