Alors qu'en Syrie, les violences sur le terrain reprennent de plus belle après une relative accalmie de quelques semaines, les efforts diplomatiques se poursuivent tant bien que mal. Hier, à Vienne, le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS, coprésidé par la Russie et les États-Unis) s'est ainsi réuni pour tenter de trouver des solutions au conflit syrien et ranimer les pourparlers de paix moribonds interrompus en avril. Une réunion qui, semble-t-il, n'a pas accouché de grand-chose, sauf peut-être sur le plan humanitaire, le secrétaire d'État américain, John Kerry, annonçant que les villes syriennes assiégées par les forces du régime recevraient une aide alimentaire internationale par largage aérien à partir du 1er juin, si l'Onu n'obtenait pas un accès humanitaire à ces cités.
Que pouvait-on attendre de nouveau de cette réunion du GISS à Vienne ?
Je crois que même les participants à la réunion de Vienne n'en attendaient pas grande chose. À la veille des vacances d'été, quelques démonstrations de « bonne volonté » d'arrêter les tueries en Syrie semblent être les bienvenues, ne serait-ce que pour se donner bonne conscience. Les déclarations des « parrains » à la fin de cette journée confirment que le mirage persiste dans le désert de l'indécision occidentale endémique, accompagné d'une carte blanche offerte gracieusement aux Russes.
Aucune date n'a été fixée pour de nouvelles discussions, mais des décisions ont été prises sur le plan humanitaire. Peut-on estimer que la communauté internationale a revu ses attentes à la baisse ?
En effet, personne n'est capable de fixer une date pour la reprise des négociations de Genève. En revanche, le secrétaire d'État américain John Kerry parle d'un démarrage théorique de la « période transitoire » à partir du début du mois d'août ! Ou bien il ne sait pas de quoi il parle, et c'est le plus probable, ou bien il essaye de prolonger une attente surréaliste.
« Nous ne soutenons pas Assad, nous soutenons le combat de l'armée syrienne contre le terrorisme », a déclaré Serguei Lavrov lors de la réunion de Vienne. Qu'en pensez-vous ?
C'est une réponse en harmonie avec la logique de la politique russe dès le début de la question syrienne. Contredire les faits et continuer à promouvoir une thèse montée de toutes pièces, en l'absence totale d'une antithèse qui peut faire contrepoids, même symboliquement. Cette allégation qui fait sourire jaune correspond parfaitement à ce qu'ils ont déjà avancé en ce qui concerne leur intervention en Syrie : n'était-elle pas pour s'attaquer à l'organisation État islamique ? La ville d'Alep (où l'EI est absent) peut en témoigner...
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ET QUI SONT LES VRAIS TERRORISTES... MONSIEUR LAVROV... ENTRE VOUS ET VOS ALLIES ET LES REBELLES SYRIENS ET LEURS ALLIES ? EXCLUS BIEN SUR LES ORGANISATIONS TERRORISTES NEES PAR REACTION AUX ABUS ET CRIMES DEMOGRAPHIQUES RELIGIEUX OEUVRES D,AUTRES ORGANISATIONS ET ETATS TERRORISTES...
07 h 24, le 18 mai 2016