Des accusations d'agression sexuelle contre Woody Allen ont ressurgi en plein Festival de Cannes, alors que le réalisateur américain de 80 ans était la star du tapis rouge avec son dernier film Café Society. Hier, Woody Allen a rappelé qu'il avait « déjà tout dit » sur cette affaire, lorsqu'elle avait fait scandale en pleine saison des oscars en 2014. Le coup est parti mercredi de l'autre côté de l'Atlantique, via une tribune au vitriol de son propre fils, le journaliste Ronan Farrow, puis s'est invité en pleine cérémonie d'ouverture, via un trait d'humour ambigu. Dans le texte qu'il a fait paraître dans The Hollywood Reporter, le fils de Woody Allen dénonce « le silence » qui entourerait le passé de son père en raison de son statut de réalisateur star. En cause, des accusations portées par sa fille adoptive, Dylan Farrow, de l'avoir agressée sexuellement lorsqu'elle était enfant. Dylan a été adoptée par Mia Farrow et le réalisateur quand ils étaient en couple dans les années 1980. L'affaire avait une première fois fait surface lorsque Woody Allen avait quitté Mia Farrow pour se mettre en couple avec une autre fille adoptive de cette dernière, Soon-yi Previn, âgée de 21 ans à l'époque. Mercredi soir, en pleine cérémonie d'ouverture, une allusion du comédien français Laurent Lafitte avait fait ressurgir le sujet. Devant un Woody Allen impassible, le maître de cérémonie a lancé : « Ça fait plaisir que vous soyez en France parce que ces dernières années vous avez beaucoup tourné en Europe, alors que vous n'êtes même pas condamné pour viol aux États-Unis. » La petite phrase lâchée sans autre explication pouvait faire allusion aussi bien aux accusations de la fille de Woody Allen, qu'au parcours de Roman Polanski, poursuivi pour le viol d'une mineure. Elle a fait le buzz sur les réseaux sociaux.
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