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Un premier corps d'assaillant palestinien rendu à ses proches

Une famille palestinienne a enterré dans la nuit de dimanche à lundi un proche tué en novembre alors qu'il tentait de poignarger des gardes israéliens, une première depuis que la justice israélienne a appelé à rendre les corps d'assaillants confisqués depuis des mois.

Ces obsèques se sont déroulées près de la Vieille ville à Jérusalem-Est selon les conditions imposées par les autorités israéliennes: seules 30 membres de la famille ont été autorisés à y assister, a expliqué à la presse l'avocat Mohammed Mahmoud qui avait plaidé au nom des proches pour la restitution des corps.

Aucun téléphone portable n'était autorisé pendant la cérémonie. En outre, la famille a dû déposer une caution de 20.000 shekels (plus de 4.600 euros) réclamés par les autorités israéliennes pour s'assurer que leurs conditions étaient respectées, selon l'avocat.

Mohammed Nemr, 37 ans et père de trois enfants, originaire de Jérusalem-Est occupée et annexée par Israël, avait tenté le 10 novembre de poignarder deux gardes de sécurité privés qui l'avaient abattu à l'une des entrées de la Vieille Ville.

La cour suprême israélienne a rendu publique jeudi une recommandation appelant les autorités à restituer les corps d'assaillants palestiniens. Cette préconisation allait à l'encontre de la confiscation des corps, pratique largement appliquée depuis le début en octobre d'une vague d'attaques, majoritairement au couteau. Cette pratique divise les autorités israéliennes elles-mêmes.

La plus haute juridiction israélienne a enjoint "la police à se coordonner avec les familles afin de rendre les corps avant le Ramadan", le mois de jeûne dans le calendrier musulman qui commence début juin.
Selon des chiffres palestiniens, après l'inhumation de la nuit, Israël détient encore les corps de 17 attaquants: 11 originaires de Jérusalem-Est, et les autres de Cisjordanie occupée. Certaines dépouilles sont confisquées depuis plus de six mois.

Les Territoires palestiniens, Jérusalem et Israël sont en proie à une vague de violences qui a coûté la vie à 204 Palestiniens, 28 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais depuis le 1er octobre, selon un décompte de l'AFP. La plupart des Palestiniens tués sont les auteurs ou auteurs présumés d'attaques.
Les partisans de la confiscation des corps font valoir que les obsèques tournent à la glorification des violences anti-israéliennes.

Une famille palestinienne a enterré dans la nuit de dimanche à lundi un proche tué en novembre alors qu'il tentait de poignarger des gardes israéliens, une première depuis que la justice israélienne a appelé à rendre les corps d'assaillants confisqués depuis des mois.
Ces obsèques se sont déroulées près de la Vieille ville à Jérusalem-Est selon les conditions imposées par les...