En marge de l’inauguration officielle Une « avant-vision » de l’hippodrome de Tyr

(...) Tyr. Hier. 17 heures. Le soleil ne se décide pas à partir. On entre dans la nécropole par une allée bordée de lauriers roses. (...) Le soleil n'a pas envie de partir. Il saupoudre d'or les pierres. Et les sarcophages de marbre sont arrogants de défi. (...) On se tourne vers la gauche et l'on voit une des splendeurs de notre pays : l'hippodrome romain.
Un des hippodromes les plus grands et les mieux conservés du monde. Il a la forme d'une épingle à cheveux. Datant de la période romaine et construit au IIe siècle de notre ère, il a été découvert sous plus de 6 m de sable. (...)
Côté chiffres, l'hippodrome : 500 m de long sur 175 m de large. Les trois tribunes déjà restaurées comportent chacune 12 gradins. Une équipe de 400 ouvriers travaillent sur ce chantier depuis de longues semaines.
On commence à l'aube, c'est-à-dire à 5 heures, pour terminer vers le début de l'après-midi. Hier, à 17 heures, il n'y avait dans cette immensité de pierres qu'est la nécropole que deux hommes. L'un arrosait des fleurs, l'autre nous expliquait que l'hippodrome nouvellement ressuscité était l'orgueil du Liban.
Nous disons que c'est beaucoup plus que cela. Un des orgueils de l'homme. Le triomphe de l'intelligence. Celui de la beauté. (...)

M.-T. A.