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Brésil/destitution: Rousseff se dit "vraiment triste" de l"'injustice" subie

La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, s'est dite jeudi "vraiment triste" d'être victime d'une "injustice" avec la procédure de destitution qu'elle affronte et qui pourrait l'écarter du pouvoir pour les Jeux olympiques de Rio en août.

Si elle était privée de la cérémonie d'ouverture des premiers JO en terre sud-américaine, "je serais très triste parce qu'il est juste de dire que nous avons déployé de grands efforts pour la tenue de ces Jeux", a-t-elle dit sur CNN. "Mais je suis vraiment triste, et encore plus, pour une autre raison: parce que la pire chose pour tout être humain est d'être victime d'une injustice. Et moi, je suis la victime de l'actuelle procédure de destitution", a-t-elle ajouté.

La chaîne de télévision américaine a diffusé certains extraits de l'interview réalisée à Brasilia et dont la version intégrale devait être diffusée dans la journée. Le Sénat brésilien doit décider ou non, a priori dans la deuxième semaine de mai, d'écarter Mme Rousseff du pouvoir avec l'ouverture de son procès pour avoir maquillé les comptes publics. Les sondages effectués par la presse brésilienne estiment de manière unanime que l'opposition aura cette majorité.

"Je vais lutter pour survivre", a-t-elle aussi avancé. "Je ne lutterai pas seulement pour mon mandat, mais aussi parce que je défends le processus démocratique qui régit la vie politique du Brésil".

Si le Sénat vote à la majorité simple la poursuite de la procédure de destitution approuvée à une très large majorité par la Chambre des députés le 17 avril, Mme Rousseff devra quitter son bureau en attendant le vote final des sénateurs à l'issue de son procès. Une majorité des deux tiers sera requise pour prononcer la destitution définitive.

Une fois écartée du pouvoir, Mme Rousseff serait remplacée par son vice-président Michel Temer, qui est devenu son adversaire et œuvre déjà à la formation d'un nouveau gouvernement. Elle l'accuse de l'avoir trahie et d'avoir conspiré pour la destituer, dans une bataille pour le pouvoir qui fracture le pays, déjà frappé par la récession économique.

La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, s'est dite jeudi "vraiment triste" d'être victime d'une "injustice" avec la procédure de destitution qu'elle affronte et qui pourrait l'écarter du pouvoir pour les Jeux olympiques de Rio en août.
Si elle était privée de la cérémonie d'ouverture des premiers JO en terre sud-américaine, "je serais très triste parce qu'il est juste de dire que...