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Économie - Liban - Compte-rendu

Idal fête quinze ans de soutien à l’investissement

Depuis la redéfinition de ses missions, l'Autorité de développement des investissements au Liban a surtout soutenu des projets touristiques, tout en bénéficiant d'un champ d'intervention élargi.

Plusieurs diplomates étrangers ont assisté aux célébrations des 15 ans d’Idal, parrainées par le Premier ministre, Tammam Salam. Photo P.H.B.

Le président de l'Autorité de développement des investissements au Liban (Idal), Nabil Itani, a célébré hier au Grand Sérail le 15e anniversaire de l'institution, en présence du Premier ministre Tammam Salam, ainsi que de plusieurs diplomates étrangers. Originellement créée par le décret-loi n° 5 778 du 1er octobre 1994 dans le but de promouvoir les investissements au Liban, cette institution a pris un nouveau départ avec le vote de la loi n° 360 du 16 août 2001 qui a donné un cadre réglementaire et renforcé ses prérogatives afin de remplir plus efficacement ses missions.

 

Concentration des aides
La première d'entre elles consiste à soutenir les investisseurs dans toutes les étapes de leurs projets. « Nous avons apporté notre assistance à plus de 200 projets d'investissement et aidé autant d'entrepreneurs à réaliser leurs études de marché, obtenir les permis nécessaires ou réorienter leurs activités », résume M. Itani. Idal propose en outre deux dispositifs d'incitation fiscale applicables sous conditions aux projets d'investissement ou à des zones de développement économique. L'éligibilité des projets soutenus dépend notamment de leur taille, de leur impact économique sur la région ciblée ou du nombre d'emplois qu'ils peuvent créer. La loi impose également à Idal de réserver ses moyens à certains secteurs identifiés comme « prioritaires pour le développement socioéconomique du pays ».
Reste que depuis 2001, l'écrasante majorité des 1,7 milliard de dollars consacrés au soutien d'une cinquantaine de projets l'ont été dans le tourisme (1,3 milliard de dollars pour 15 projets). L'industrie (223,7 millions pour 11 projets) et l'agroalimentaire (93,2 millions pour sept projets) complètent le podium, tandis que l'agriculture (11,3 millions) et les télécoms (2,2 millions) ferment la marche avec chacun un projet soutenu en 15 ans d'activités.


La deuxième mission d'Idal consiste à soutenir certains postes d'exportation à travers deux programmes de soutien réservés au secteur agricole (Agri Plus) et à l'agroalimentaire (Agro Map). Enfin, depuis sept mois, l'agence gère un programme de subventions aux exportations de 14 millions de dollars – approuvé par le Conseil des ministres le 10 août 2015 – pour compenser le surcoût induit par la réorientation des exportations vers les pays arabes par voie maritime, depuis la fermeture il y a un an de la frontière syro-jordanienne. « Nous allons bientôt publier le bilan de cette opération et attendons que le gouvernement décide s'il faut prolonger ce programme – arrivé à échéance le 17 avril –, vu que le poste-frontière de Nassib est encore bloqué », confie M. Itani.

 

Attirer les étrangers
En attendant, l'action de l'agence semble avoir suscité un satisfecit général parmi les officiels présents. « Le gouvernement essaye de limiter les effets de la crise politique sur l'économie du Liban à travers des institutions comme Idal qui attirent les investisseurs », a notamment déclaré M. Salam dans son discours. « En 15 ans, (les projets soutenus) ont permis la création de plus de 7 000 emplois directs au Liban, ainsi que plus de 10 000 emplois indirects sur la même période », a déclaré de son côté M. Itani. « (Ces) résultats démontrent l'efficacité de cette structure pour attirer les investisseurs au Liban », a affirmé à L'Orient-Le Jour l'ambassadeur britannique au Liban, Hugo Shorter.
Pour autant, la majorité des projets soutenus ont été financés par des investisseurs locaux. En outre, si Idal n'indique pas la part des projets qu'elle soutient parmi les investissements directs étrangers réalisés au Liban, celle-ci semble encore avoir un net potentiel de progression. Par exemple, alors que les investissements saoudiens dans le secteur touristique libanais ont atteint 1,8 milliard de dollars en 15 ans à travers 9 projets, selon les chiffres d'Idal, seuls 4 d'entre eux (environ 560 millions de dollars) ont impliqué l'Autorité.

Le président de l'Autorité de développement des investissements au Liban (Idal), Nabil Itani, a célébré hier au Grand Sérail le 15e anniversaire de l'institution, en présence du Premier ministre Tammam Salam, ainsi que de plusieurs diplomates étrangers. Originellement créée par le décret-loi n° 5 778 du 1er octobre 1994 dans le but de promouvoir les investissements au Liban, cette...

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