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Économie - Hydrocarbures

Après Doha, le pétrole baisse mais ne s’effondre pas

Après l’absence d’accord à Doha, aucune date n’a été fixée pour une nouvelle réunion. Karim Jafaar/AFP

Les cours du pétrole ont fini en petite baisse hier, les investisseurs semblant modérer leur déprime après que les pays producteurs réunis dimanche ont échoué à décider d'un gel de production visant à rééquilibrer un marché croulant sous les excédents.
Le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en mai a perdu 58 cents à 39,78 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit une baisse bien plus modérée que les premiers échanges électroniques après la réunion de Doha ne l'avaient laissé craindre. Au moment de la clôture du Nymex, le Brent perdait 24 cents (0,56 %) à 42,86 dollars.
« Le coup à l'estomac provoqué par l'effondrement des pourparlers de Doha sur un gel de production laisse les partisans d'une baisse (des cours) aux commandes », a commenté Matt Smith, chez ClipperData. Les cours du brut ont ainsi dégringolé hier, tombant à l'ouverture des échanges asiatiques à 40,10 dollar pour le Brent et 37,61 dollar pour le WTI, au plus bas depuis 10 jours, et marquant une dépréciation de respectivement 6,7 % et 6,8 % par rapport à la clôture de vendredi, mais ils ont ensuite nettement réduit leurs pertes.
Les investisseurs avaient espéré voir la réunion de Doha, rassemblant 18 pays producteurs de pétrole membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, aboutir à une décision sur un gel d'une production surabondante. Mais après six heures de tractations, le ministre qatari de l'Énergie Mohammad ben Saleh al-Sada a annoncé qu'il fallait « plus de temps », douchant l'optimisme des acteurs du secteur. D'autant qu'aucune date n'a été fixée pour une nouvelle réunion. Les divergences entre l'Iran, qui a annoncé au dernier moment son absence à la réunion, et l'Arabie saoudite ont empêché les tractations d'aboutir.

Grève au Koweït
Toutefois « le recul du brut aujourd'hui a été modéré par les nouvelles venues du Koweït », où une grève dans le secteur pétrolier aurait réduit de 60 % la production journalière, à 1,1 million de barils par jour, notait M. Smith. Les grévistes protestent contre des projets du gouvernement visant à réduire des avantages et à baisser les salaires dans le secteur pétrolier.
Bart Melek, chez TD Securities, a remarqué de son côté que certains analystes « disent que la déception de Doha est en fait positive », parce que « faute de hausse des cours à court terme, (la production) va nettement baisser cette année ». À l'appui de cette thèse, M. Smith a rappelé que la production américaine s'affichait désormais sous le seuil des 9 millions de barils par jour, et que l'Agence internationale de l'énergie avait prédit une accélération de la baisse de l'offre pétrolière hors Opep cette année et en 2017. « Nonobstant Doha, le marché commence à se rééquilibrer », notait M. Smith.
« Le marché est bien en train de se rééquilibrer, mais le processus sera graduel », a noté de son côté Tim Evans, chez Citi. « Nous pensons que le pétrole devrait retomber vers une zone de 35 à 37 dollars le baril de WTI », a déclaré M. Melek.
(Source : AFP)

Les cours du pétrole ont fini en petite baisse hier, les investisseurs semblant modérer leur déprime après que les pays producteurs réunis dimanche ont échoué à décider d'un gel de production visant à rééquilibrer un marché croulant sous les excédents.Le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en mai a perdu 58 cents à 39,78 dollars sur le New York...
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